Le président de la Fédération mauricienne de basket-ball (FMBB) se retrouve sous les feux des projecteurs. Des dirigeants de clubs réclament des élections, avant la fin de son mandat en 2020, mais il refuse.
Plusieurs dirigeants réclament votre départ et des élections au plus vite au sein de la FMBB. Êtes-vous conscient que vous ne faites plus l’unanimité ?
Vous parlez de plusieurs dirigeants. Moi je pense qu’il n’y a qu’une seule personne qui tire les ficelles. Je suis à la tête de la FMBB, je terminerai mon mandat, qui expire en 2020. Et je peux vous garantir que j’aurai un bilan positif. Il n’y aura pas d’élections avant.
Il n’y avait que huit représentants sur les 23 possibles lors des deux dernières convocations pour l’Assemblée générale. Quel est le problème ?
Le problème n’est pas Hedley Han. C’est plus une question de mentalité qui ronge le basketball. Les représentants des clubs ne répondent présents que quand cela les concerne, quand leurs clubs seront gagnants. J’ai aussi l’impression que les gens ne veulent pas s’investir dans l’organisation. On ne reçoit pas le coup de main de tout un chacun. Un exemple : on nous reproche de renvoyer des matches. Savez-vous que nos appels pour que des clubs envoient des représentants dans les cours de formation des arbitres tombent plus souvent dans les oreilles de sourds ? On a organisé des matches de Super League, de la Premier League et de la deuxième division avec seulement neuf arbitres. Ce sont des humains. Ils ne peuvent pas être là tous les jours.
On vous reproche de prendre des décisions en solitaire et de ne pas déléguer les responsabilités ?
C’est bien que vous me posiez cette question. On a une grande réunion le 18 avril et la Fédération invite toutes les personnes qui souhaitent donner un coup de main pour les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) à se faire connaître. Le comité directeur ne peut s’occuper de tout. J’espère que je ne vais pas me retrouver qu’avec huit personnes comme durant les deux dernières assemblées générales.
L’ambiance est malsaine à moins de 100 jours des JIOI. Que faire ?
À notre niveau, on bosse. Ce sera dur pour nos représentants aux JIOI. Il ne faut pas se voiler la face. La Réunion débarquera avec dix expatriés qui jouent la Pro B en France, Madagascar avec quatre, Mayotte avec cinq et les Seychelles avec trois ou quatre éléments. Le niveau sera très élevé. On vise une place sur le podium. Nos basketteurs bossent, ils vont se battre. Pour mettre toutes les chances de notre côté, nos deux sélections iront en Serbie pour un stage de trois semaines à partir du 10 mai. Comme vous voyez, on travaille.
Se peut-il que vos voyages pour des missions sportives bloquent la fédération ?
Je ne vois pas pourquoi mes déplacements causent problème. Même hors du pays, je pilote tous les dossiers pour que personne ne soit pénalisé. Si d’autres n’ont pas le temps, j’ai ce temps libre pour le donner au sport. J’accueillerai volontiers des personnes qui veulent me donner un coup de main pour le basket.