
Championne d’Afrique de 2016 à 2018, Roilya Ranaivosoa a dû, cette fois, se contenter de la médaille d’argent. Elle est déterminée à se relever et repartir de plus belle pour aller décrocher une qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Vous avez perdu votre couronne lors du dernier rendez-vous africain. Nourrissez-vous des regrets ?
Mon objectif était de ramener un podium, chose que j’ai réussie avec trois médailles d’argent et le titre de vice-championne d’Afrique. J’ai certes perdu ma couronne, mais il faut savoir accepter la défaite, car même les plus grands champions connaissent cela. Il faut aussi dire que rien n’était vraiment en ma faveur là-bas.
Quelles étaient donc ces conditions défavorables ?
On a tous pris l’avion le 23 avril pour arriver à destination le lendemain. Quelques heures après, je devais concourir. Le comble c’est qu’on avait égaré mes valises et j’ai dû aller en compétition avec les vêtements d’une de mes coéquipières. Je suis le genre de personne qui donne toujours le meilleur d’elle-même dans tout ce que qu’elle fait. Mais, je n’étais pas à 100 % à cause de ma blessure. Ce ne sont pas des excuses. Malgré tout, je suis satisfaite de mes trois médailles d’argent.
Êtes-vous satisfaite de votre programme de préparation ?
Chacun a un programme propre à lui, préparé par le Directeur technique national et l’entraîneur national. Chacun connaît son métier, donc il faut que tout le monde collabore. Mais, actuellement l’ambiance n’est pas au beau fixe.
Vous faites allusion à votre plainte à la police contre l’entraîneur national Ravi Bhollah et deux haltérophiles ?
Exactement. Mais je ne pouvais pas laisser passer ce manque de tact dont a fait preuve Ravi Bhollah. Je n’ai pas eu d’autre choix. J’attends à ce que justice soit faite. Il doit comprendre qu’il doit avant tout donner l’exemple en tant qu’entraîneur national.
Cette affaire affecte-t-elle vos objectifs ?
Je reste sereine car je n’ai rien à me reprocher. Dans ce giron, il faut avoir un mental d’acier. Je reste concentrée sur mes objectifs qui demeurent un podium aux prochains Jeux des îles ainsi qu’une qualification olympique pour l’année prochaine. D’ailleurs, afin de glaner le plus de points possibles, j’ai des compétitions phares qui m’attendent après les Jeux. Il y a les jeux d’Afrique, les Championnats du monde ainsi que la compétition de la Zone 2 d’Afrique, à Madagascar en novembre. Je ne vais rien lâcher et je tâcherai de décrocher ma deuxième qualification après celle de Rio 2016.