Tout n’est pas rose, mais le basket-ball mauricien est en progression. Les performances des deux sélections nationales lors des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) de 2019, avec une médaille de bronze pour les filles et la quatrième place en masculin sont des signes encourageants, alors que Mahebourg Flippers continue de dominer le championnat.
On ne donnait pas cher de la peau du basket-ball mauricien avant les JIOI de 2019. Surtout après la débandade de 2015 où les deux sélections étaient complètement passées à côté de la plaque.
Au final, le plan d’entraînement mis en place par le directeur technique national Ivan Smiljanić, dont le contrat a été renouvelé pour une année par le ministère de la Jeunesse et des Sports tout juste après les Jeux, a porté ses fruits. Maurice est passé près de l’exploit avec la sélection nationale féminine lors des JIOI. Les basketteuses mauriciennes se sont battues comme des lionnes en demi-finales pour finalement s’incliner (65-71) après deux prolongations face à La Réunion. Elles sont passées très près d’atteindre la finale pour la première fois. Elles ont ensuite laminé les Seychelloises sur le score de 93 à 48 pour décrocher le bronze. Alors que les garçons se sont inclinés en demi et dans le match de classement.
La Super League masculine a repris depuis septembre et ce sont les deux finalistes de play-offs de la saison dernière, Mahebourg Flippers, champion en titre, et Roche-Bois Warriors, qui dominent.
Ces deux formations sont très prolifiques en attaque et assurent le spectacle. Roche-Bois Warriors a été la première équipe à atteindre la barre des cent points cette saison en battant PAS Mates 100-64. Mais Mahebourg Flippers a fait mieux en gagnant 104 à 41 aux dépens de Forest Side. Et, surtout en marquant la bagatelle de 127 points et en encaissant que 46 face à Vuillemin Soldiers.
Mahebourg Flippers demeure la seule équipe invaincue. Car le match aller face aux Warriors s’est soldé sur le score de 87 à 81 en faveur des Flippers. Ces deux équipes se rejoindront, sauf accident ou grosses surprises, pour un remake de la dernière finale où les Flippers avaient vaincu 77-76 lors de la dernière rencontre.
Les championnats de la Division One hommes et celle de la Division Excellence en féminin débuteront en janvier 2020. Il y aura une nouvelle équipe chez les dames avec le Real de Port-Louis qui a délaissé le championnat masculin et qui sera présent en féminin avec les ex-joueuses de l’Union Sportive de BB/RH.
Les choses devraient bouger au niveau du comité directeur de la Fédération mauricienne de basket-ball (FMBB) avec la tenue d’une Assemblée générale spéciale élective qui aura pour but d’élire de nouveaux membres pour remplacer Gary Toulcanon, qui était le trésorier, Natasha Joumont (PRO) et Désiré Numa qui a quitté le comité pour prendre le poste d’entraîneur de la sélection nationale féminine de basket-ball.
Arbitrage : Cherubin fait honneur au pays
Si les équipes mauriciennes peinent à briller sur la scène internationale, tel n’est pas le cas pour nos arbitres. En particulier Leslie Cherubin.
Après avoir officié lors de deux phases de groupes de la Basket-ball Africa League (BAL), une compétition a été organisée par la FIBA Afrique en collaboration avec la NBA. Leslie Cherubin sera parmi les arbitres lors du tournoi qualificatif féminin pour les Jeux olympiques de Tokyo de 2020 qui se tiendra du 6 au 9 février 2020 en Belgique (Ostende), Chine (Foshan), France (Bourges) et Serbie (Belgrade).
Cherubin ira en Serbie où joueront les équipes du Nigeria, des USA, de la Serbie et du Mozambique. Il compte bien faire forte impression, car la cerise sur le gâteau serait une nomination pour les Jeux olympiques de Tokyo.
Hedley Han, président de la FMBB : «Avoir des membres plus actifs»
Quelles ont été les satisfactions de 2019 ?
Sans conteste les JIOI. Tout s’est passé comme sur des roulettes au niveau de l’organisation. Ensuite, il y a eu l’excellente performance des filles qui ont échoué aux portes de la finale. Elles ont fait jeu égal avec La Réunion pour perdre après deux prolongations. Elles menaient de 9 points lors de la première. L’équipe masculine s’est aussi très bien défendue, en atteignant les demi-finales.
Quels sont les secteurs où il doit y avoir du progrès ?
C’est au niveau du comité directeur de la fédération. On me reproche souvent de vouloir tout contrôler, mais quand je délègue les personnes ne font pas le boulot et je dois ‘step in’ pour que ce soit fait. C’est le cas pour un membre en particulier qui n’est pas vraiment digne de confiance. Il y aura des élections pour trois nouveaux membres et j’espère que ceux qui seront candidats et élus auront à cœur de travailler pour le basket-ball. Un comité ne doit pas se résumer au président, les autres doivent aussi attraper le poêlon.
Quid de la formation des jeunes ?
2019 a été l’année des JIOI et 2020 sera celle de la formation. On a eu un stage pendant deux week-ends en décembre et 75 garçons et 35 filles y ont participé. Le directeur technique a déjà débuté les entraînements pour les sélections de U14, U16 et U18 qui se tiennent tous les samedis matin. Nous avons aussi actuellement sept écoles de basket-ball et on en aura bientôt neuf. On organisera aussi des compétitions dans les différentes catégories entre ces écoles en 2020. Les stages de formation pour les arbitres et les entraîneurs seront aussi au programme et on espère qu’il y aura beaucoup plus de participants qu’en 2019.