Krisley Appadoo, du Mauritius Paralympic Committee : «Il ne faut pas baisser les bras» pour Tokyo

By Ashfaq Muhamodsaroar Mercredi 26 Février 2020 Athlétisme O commentaire 0 views

Le président du Mauritius Paralympic Committee (MPC), Krisley Appadoo, espère pouvoir trouver le financement nécessaire le plus rapidement possible pour que les handisportifs puissent participer à des compétitions internationales afin d’obtenir une qualification pour les Jeux Paralympiques à Tokyo. Il souhaite aussi que le problème de licence soit solutionné.  

Le déplacement de plusieurs handisportifs en quête d’une qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020, avec une compétition au Maroc, a été annulé. N’y avait-il pas de solution ?  
Le MPC regroupe quatre fédérations de handisports. Elles nous ont fait part des différentes compétitions ciblées pour leurs athlètes. Le budget tournait autour de Rs 9 millions. Le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs n’a approuvé que Rs 187 950. Naturellement, les fédérations sont déçues.   Nous tentons de trouver une solution. J’ai déjà approché quelques sponsors potentiels et d’autres rencontres sont prévues prochainement. Nous avons également demandé aux fédérations et aux clubs de chercher des sponsors de leur côté. Il ne faut pas baisser les bras.

Certains athlètes sont toujours dans l’attente d’obtenir leur licence auprès de leur fédération.  Est-ce que vous suivez ce dossier ?
Selon la Sports Act, c’est la fédération qui octroie les licences et non le MPC. Il y aura une nouvelle Sports Act et des discussions sont en cours afin de voir comment nous pouvons éviter que ces problèmes ne se répètent. J’ai demandé aux fédérations concernées où est-ce qu’on en était. On m’a fait comprendre qu’une réunion aura lieu début mars pour discuter de ce dossier. Je ne vois pas pourquoi il y aurait un souci pour accorder leurs licences à ces athlètes.

L’International Paralympic Committee (IPC) dispose-t-il d’un organisme similaire à la Solidarité Olympique, qui apporte son soutien aux sportifs en vue des grandes compétitions?
Malheureusement, non. J’ai discuté avec le président de l’IPC, Andrew Parsons, de comment les pays qui ont peu de moyens peuvent obtenir de l’aide. Il y a la fondation AGITOS, qui soutient les handisportifs. D’ailleurs, la fondation AGITOS a récemment offert 20 fauteuils de tennis à Maurice. L’IPC n’a pas les mêmes moyens financiers que le Comité International Olympique.

L’argent est le nerf de la guerre sportive. Est-ce que le MPC dispose d’un budget pour assurer comme il se doit les progrès du handisport à Maurice ?
Notre budget tourne autour de Rs 500 000. Il faut comprendre que nous nous occupons de neuf disciplines. Les équipements sont coûteux. Un fauteuil de compétition coûte environ Rs 200 000. En plus, il y a également le transport des athlètes, qui représente une grosse somme. Nous essayons de faire avec ce que nous avons. Les clubs font aussi ce qu’ils peuvent pour assurer que le handisport progresse. Durant les deux dernières années, nous avons vu le nombre d’adhérents augmenter, ce qui démontre qu’il y a un travail continu et assidu qui se fait.

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