Les Etats-Unis, portés par le meilleur attaquant du monde Kevin Durant, auteur de 29 points, ont remporté leur 4e titre olympique consécutif lors des Jeux de Tokyo en battant la France (87-82), samedi à Saitama.
"Team USA" s'est offert un 16e sacre en 19 olympiades, tandis que pour la France, ce revers est le troisième en finale après ceux de 1948 à Londres et de Sydney en 2000, à chaque fois face aux Etats-Unis.
Pour les Etats-Unis, il serait faux de croire que ce nouveau sacre, se résume à "business as usual".
Car cette force de l'habitude leur est contestée depuis que l'Argentine les a fait tomber de leur piédestal en demi-finale des Jeux d'Athènes en 2004. A l'époque, l'actual coach de "Team USA" Gregg Popovich était adjoint de George Karl et a vécu cette désillusion. Il en vécut une autre encore il y a deux ans à la Coupe du monde 2019, face aux Bleus qui avaient battu son équipe en quart de finale.
Sur le parquet de la Super Arena de Saitama, Durant et ses coéquipiers ont contrôlé cette fois les Français qui les avaient battus en phase de poule (83-76), sans toutefois jamais parvenir à se mettre à l'abri.
Popovich récompensé
S'ils avaient démarré leurs matches au diesel, avant de se mettre en mode rouleau-compresseur, pour écarter sans ménagement l'Espagne en quarts, puis l'Australie en demie, les Américains n'ont pas attendu autant face aux Bleus, pourtant à la mène au score (12-6) après quatre minutes. Moment auquel Durant est sorti de sa boîte, pour enchaîner les paniers dans toutes les positions et donner des ailes à "Team USA", dont l'avance a culminé à 13 longueurs (39-26) onze minutes plus tard.
Auteur de 21 points à la pause, quasiment la moitié de son équipe, "KD", qui briguait à titre personnel une troisième médaille d'or olympique après les campagnes victorieuses de Londres et Rio, a été plus discret au retour des vestiaires.
Ce sont Jayson Tatum (19 pts) et Damian Lillard (11 pts) qui ont fait définitivement plier les Français, portés par deux joueurs qui évoluent en NBA, Rudy Gobert et Evan Fournier (16 pts chacun).
Pour Gregg Popovich, ajouter l'or olympique à ses cinq bagues de champions NBA, glanées avec les San Antonio Spurs, vient couronner à 72 ans une carrière exceptionnelle, avec une saveur unique pour ce coach qui subit une pluie continue de critiques depuis deux ans.
Lui qui avait confié avoir été "prêt à pleurer, à supplier" pour avoir Durant dans son équipe pour ces JO, ne s'y est évidemment pas trompé. Il sait ce qu'il lui doit et l'Amérique aussi.