[Diaporama] Le Sport et La Femme : Wincy Dedans - un parcours brillant

Le sport fait des héros et des antihéros. Wincy Dedans peut, elle, être judicieusement surnommée la « unsung heroine » du volley-ball mauricien de par son brillant parcours. Aujourd’hui, elle dirige une équipe masculine. [dropcap]W[/dropcap]incy Dedans a connu une carrière impressionnante dans le domaine du volley-ball mauricien, sans pour avoir autant fait la une des journaux.  Championne de Maurice avec les filles du Lorette il y a 20 ans, elle est, aujourd’hui, la première entraîneuse, de surcroît, d’une équipe composée des garçons. « Ils me respectent et je les ménage avec autorité et dans la discipline », confie-t-elle d’une voix grave. C’est à Sainte-Croix que Wincy Antoinette Mary-Joyce Dedans a vécu une enfance heureuse, choyée par Henry, son père, et Angela, sa maman. Le couple a deux autres enfants, nés avant la petite boule d’énergie. Wincy Dedans a fréquenté l’école et le collège de Lorette et c’est justement là-bas, sous la férule des sœurs irlandaises, qu’elle s’est découverte une passion pour le sport en général et du volley-ball en particulier. « J’ai pratiqué le tennis de table, le football et le volley-ball. Vue ma taille moyenne d’un mètre 60, pas mauvais pour une fille, j’ai opté pour le volley-ball. » Tantôt attaquante, tantôt défenseuse, cette supportrice d’Arsenal et de la Hollande allait progresser rapidement et, en 2000, elle faisait partie de l‘équipe championne des inter-collèges, en battant les Curepipiennes, 2-1. « Mon prof d’éducation physique, M. Lallmohamed, et mes entraîneurs Aurore Lacloche, Jean Douce, José Bistoquet et Mario Lepois m’ont tous aidée à des étapes différentes de ma carrière de volleyeuse », révèle cette admiratrice de Céline Dion.

Meilleure Libéro De L’océan Indien

En 2002, alors qu’elle poursuivait des études en comptabilité, la résidente de Roches-Brunes s’est jointe à l’équipe de Port-Louis. Mais c’est au sein des Vallijee Citizens que Wincy Dedans allait faire un tabac. « On a remporté quatre titres de champion de Maurice et on a participé à trois Coupes des Clubs Champions de l’OI. Par la suite, j’a évolué avec Tranquebar Black Rangers et j’ai  été championne une nouvelle fois », ajoute celle qui adore des menus à base de pâtes. Durant son épopée avec ces deux équipes, notre « unsung heroine » a défendu les couleurs de Maurice lors des éliminatoires de la Coupe du monde. « Ce fut des expériences inoubliables, à un moment où on ne vivait que pour le volley-ball. Je me rappelle des coéquipières affûtées comme Stéphanie Samy, Catherine Echazar et Stéphanie Petit. Tandis que les adversaires les plus coriaces avaient pour noms Maïta Bassy et Martine Bistoquet », poursuit cette admiratrice d’Alain Ramanisum et de Laura Beg. Pendant ses années de gloire, elle a été élue meilleure libéro de l’océan Indien, meilleure attaquante et meilleure réceptionneuse.

L’aventure se poursuit

Blessée en 2011, le poids de l’âge commence à se faire sentir. La puissante smasheuse a manqué de peu les JIOI. « D’ailleurs, je n’ai jamais pu disputer un JIOI », regrette notre interlocutrice. Elle va même raccrocher en 2015. Pas pour longtemps. Car la courageuse et …sportive Wency Dedans va reprendre le chemin des gymnases, mais comme entraîneuse. « Depuis le mois de janvier, je suis à la tête de l’équipe Buswell  Volley Ball Club de Rose-Hill. C’est une nouvelle expérience, surtout avec des garçons cette fois », conclut la jeune femme. C’est au Quorum de Camp-Levieux et sur le terrain de l’école d’Henri Buswell que la belle beaubassinoise ‘coach’ les jeunes ténors. Cette formation régionale tout de bleu vêtue, nourrit depuis, de grandes ambitions, balle aux mains !