Elle a le regard vif. Aucune faute n’échappe à ses yeux de lynx. Maïta Bassy connaît les conséquences de chaque mouvement, chaque faute et chaque point. Le volley-ball et elle ne font qu’un. Et cela depuis plusieurs années déjà. Et, leur idylle est loin d’être finie…
Entre le boulot, la famille et le volley, son choix n’est toujours pas fait. Du coup, elle se consacre aux trois avec la même passion. « Il faut surtout savoir gérer son temps », confie Maïta. Elle raconte qu’elle doit beaucoup à sa discipline. « Elle m’a aidée à faire des amis et, même plusieurs années après, ce lien est toujours soudé. »
Son histoire d’amour avec le volley a débuté au collège. « Petite, je jouais avec mes voisins. Nous habitions tous dans les locaux de la police du Centre-de-Flacq. Mais, ce n’est qu’au collège en 1993 que j’ai commencé à mieux cerner cette discipline. » Et en 1994, Maïta s’inscrivait déjà au centre national de formation.
Dès lors, les portes des présélections et sélections s’ouvrent toutes à elle. Passant des catégories cadettes à l’élite, la jeune volleyeuse s’est fait un nom. « En 1998, je me suis même retrouvée dans l’équipe des Jeux des îles. »
Deux années sabbatiques
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"104105","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-15046","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"660","height":"330","alt":"La d\u00e9termination et l\u2019envie de bien faire s\u2019affichent dans son sourire."}}]] La détermination et l’envie de bien faire s’affichent dans son sourire.
Toutefois, études obligent, elle s’est accordée deux années sabbatiques avant de revenir encore plus conquérante et fonceuse. « J’ai intégré alors l’Union sportive de Beau-Bassin-Rose-Hill, mais je n’y ai joué qu’un seul match. » Pour cause, elle est approchée par Guito Lepoigneur, qui veut créer l’équipe d’Azur. Flairant le bon filon, la jeune femme s’engage et devient l’une des pionnières de l’équipe rosehillienne.
De 2002 à 2007, Maïta évolue au sein de l’équipe, qui a gravi vite les échelons. Tout en jouant avec son club, elle est aussi appelée en sélection nationale pour les Jeux des îles de 2003 et de 2007.
Avec sa passion pour le volley au fond de son cœur, Maïta souhaite à présent donner un nouveau sens à sa discipline. Et quoi de mieux que de postuler pour un poste d’arbitre. Et en 2014, elle commence sa nouvelle aventure grâce au cours prodigué par Rohit Caullychurn. « Quelques mois après, c’est le Marocain Jaouad Berrada qui nous a encadré. » Suite à ces deux formations, elle se retrouve à arbitrer son premier match avant la fin de la saison. « J’ai également eu la chance d’exercer lors des Jeux des îles de 2015. Puis, j’ai enchaîné avec la Coupe des Clubs Champions en fin d’année. En tout cas, j’espère avoir la chance de faire une longue carrière dans le monde de l’arbitrage. »
Carrière de beachvolleyeuse
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"104106","attributes":{"class":"media-image wp-image-15047","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"399","alt":"Premi\u00e8re victoire en \u2018beach\u2019 lors de la Coupe de la R\u00e9publique."}}]] Première victoire en ‘beach’ lors de la Coupe de la République.
L’envie de refouler les terrains comme volleyeuse la titille un peu les doigts et les jambes. Après le retrait de son équipe, soit Goodlands Youngstars, Maïta Bassy décide alors d’entamer une carrière dans le ‘beach-volley’. Choix audacieux certes, mais qui s’est avéré payant. En compagnie de son amie et complice de toujours, Heidy Durhonne, elle débarque en janvier sur le terrain de Flic-en-Flac pour entamer la ligue nationale.
« Au départ, nous ne voulions y participer que dans le but de garder la forme. On ne se prenait pas vraiment au sérieux. Puis, on s’est laissé prendre au jeu. Contrairement au volley en salle, au ‘beach’, cela fait encore plus mal quand on perd. On ne peut que s’en prendre à soi même. En tout cas, je peux affirmer que physiquement, le ‘beach-volley’ est beaucoup plus rude. »
Toutefois, la cerise sur le gâteau viendra non seulement avec sa victoire en finale lors de la Coupe de la République. Mais aussi, la qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations prévue en Égypte en novembre. En début du mois de juillet, elle avait largement contribué au succès mauricien lors de la première édition de la Coupe des Nations de la Cone 7, qui s’était tenue à Madagascar. « Je pense que c’est l’expérience du volley qui a beaucoup joué en ma faveur. »
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