
À 41 ans, la volleyeuse a bien plus que de beaux restes. Véritable boule d’énergie, cette mère de famille est dotée d’une incroyable sens de l’organisation et de discipline. Malgré une vie trépidante, elle trouve du temps pour le sport, soit le basket-ball, très souvent avec ses enfants.
Ponctuelle pour notre rendez-vous, la mine décontractée et avec un large sourire, Natacha Joumont ne peut s’arrêter de parler, une fois lancée. Ses éclats de rire mettent en valeur une belle dentition, alors que ses verres solaires renvoient admirablement les images du soleil couchant, orangé.
Originaire de Roche-Bois « et fière de l’être », précise-t-elle, elle a toujours été « a natural sportswoman. » « À la marche je préférais courir, aux escaliers, j’optais pour la grimpée », nous dit-elle.
« À l’école primaire, je faisais plusieurs sports comme ça. Mais une fois au collège, j’ai pris goût à la compétition », démarre la résidente d’Albion.
Au collège Lorette de Rose-Hill, Marie Natacha Joumont faisait partie de l’équipe de volley-ball, jouait au tennis de table, parcourait les 200m et avalait des kilomètres lors des cross-country’. Une rencontre avec Ruben Batterie, ancien sélectionneur national de l’équipe féminine, allait changer à jamais la carrière sportive de cette responsable des ventes dans le domaine du tourisme. « Ruben Batterie m’a encouragée à pratiquer le basket-ball. Selon lui, ma taille plutôt moyenne (Ndlr: la belle fait le mètre 65 pour 54 kg) m’aidera à avoir un centre de gravité déterminant lors des dribbles et retournements, balle en main », s’en souvient cette admiratrice de Maryse Justin.
De Rollers au U25
En 1996, Natacha Joumont a démarré avec les Rollers, l’équipe B du Real. Dans pas longtemps, l’arrière-droite rapide allait rejoindre l’équipe A. « Avec le Real, j’ai été championne de Maurice à quatre reprises. C’est une expérience inoubliable », explique la native de Roche-Bois. Par la suite, elle a poursuivi l’aventure avec Hoops de Beau-Bassin/Rose-Hill, et comment : 10 titres de champion, deux fois finalistes de la Coupe des Clubs Champions de l’Océan Indien (CCCOI), soit en 2006 et 2013. « Sur le plan régional et international, j’ai participé aux Jeux des îles de l’océan Indien de 1998 avant d’être ‘team manager’ pour l’équipe de U25, lors des Jeux de la Francophonie en 2017 en Côte d’Ivoire. »
Une Mauricienne émancipée
Cependant, le basket-ball a forgé la personnalité de cette femme, remplie de vie. « Le basket-ball, les nombreuses compétitions, les voyages multiples, le ‘team building’, la solitude même devant … une foule, la défaite, les déceptions, les réussites, la chance et son opposée, les blessures et tant d’autres choses, m’ont aidée à forger une personnalité versatile, accueillante, forte et surtout sans arrière-pensées ni préjugés », explique-t-elle, admirablement.
Gâtée par le sport, toutefois, sa vie sentimentale a connu des secousses, qui a abouti à un divorce. Aujourd’hui, en tant qu’une femme moderne, indépendante et surtout émancipée, elle élève seule ses deux fils, Dimitri, 18 ans et Matthias, 10 ans. « Je travaille, j’ai des responsabilités à la maison, je m’occupe de l’équipe de Hoops et surtout de l’éducation de mes enfants ainsi que la discipline sportive qu’ils pratiquent, soit le basket-ball », explique cette Mauricienne moderne, appliquée, ordonnée à souhait.
Mais justement, comment gérer tout cela et bien ? « Une bonne organisation, moins de colère, beaucoup d’action et une discipline de vie », conte cette fan de Manchester United, qui a un faible pour Ruud van Nistelroy. « Le basket-ball m’a amplement aidée à chasser au … Karcher, le stress. Comme je côtoie les jeunes, souvent du même âge que mon aîné, cela me permet de rester jeune. De ces faits, je ne rate presque jamais les entraînements de vendredi au Quorum de Rose-Hill », conclut-elle, non sans son naturel, éclats de rire.