Stéphanie Elmire (à dr.) en compagnie de sa fille Alexie.

Stéphanie et Alexie Elmire : Mère et fille au service du volley-ball

By Patrice Esmyot Lundi 20 Novembre 2017 Sports collectifs , Volley ball , O commentaire 0 views

Stéphanie Elmire est l’une des rares joueuses mauriciennes de volley-ball médaillée d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien. Douze fois championne de Maurice avec la Fire Brigade et les Vallijee Citizens, elle a passé la fibre à sa fille Alexie, qui a été appelée en sélection nationale en vue des Jeux de 2019.

C’est à l’âge de 14 ans que Stéphanie (Alias) Elmire a intégré le Centre national de formation de volley-ball (CNFVB). Elle a évolué sous la houlette de George Appadoo et elle a défendu les couleurs de  Maurice Espoirs. La jeune sportive a été vite repérée et elle a été sélectionnée pour les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) de 1993 aux Seychelles, alors qu’elle n’avait que 16 ans. C’est la meilleure cuvée de volleyeuses mauriciennes jusqu’à ce jour. Car, cette sélection a remporté l’or aux JIOI, et a enchaîné une médaille de bronze en Coupe d’Afrique à Nairobi, au Kenya, la même année.

Complices

Stéphanie Elmire et les joueuses du CNFVB d’alors ont rejoint différentes équipes à l’âge de 18 ans. C’est avec la Fire Brigade que la championne a décidé de continuer sa carrière à Maurice. Elle a raflé cinq titres de championne de Maurice de 1996 à 2000 avec cette équipe. Elle rejoint ensuite l’équipe de Vallijee Citizens avec laquelle elle remporte encore sept championnats de première division. Elle passe ensuite chez les Tranquebar Rangers et devient vice-championne en 2009.

Stéphanie Elmire, mère de deux enfants, Alexie, 17 ans et Adrianno, 13 ans,  fêtera ses 42 ans en avril 2018, mais cette passionnée de volley-ball n’a pas encore raccroché. Cette habitante de Madame Azor, à Goodlands, a aidé sa nouvelle équipe, Goodlands Young Stars, à être promue en première division à l’issue du dernier championnat. « Je suis parmi les dernières de ma génération, en compagnie de Prisca Seerungen, entraîneuse de Quatre-Bornes VBC, et Véronique Douce, qui joue au Curepipe Starlight SC, à être encore active au niveau du volley-ball à Maurice », dit Stéphanie Elmire.

Sa fille Alexie et elle sont des complices. « Je suis très heureuse qu’Alexie soit parmi les présélectionnées pour les JIOI de 2019. On est très proche. C’est ma copine, ma confidente », avoue Stéphanie Elmire, qui travaille à son propre compte comme coiffeuse à Goodlands.

C’est la maman qui a encouragé sa fille à se mettre au volley-ball. « Alexie a intégré une équipe de jeunes en 2009, en Italie. J’étais partie pour mes cours de coiffeuse et aussi pour tenter de rejoindre une formation de volley-ball. Cela n’a pas marché pour moi, mais ma fille a eu la chance d’acquérir d’excellentes bases techniques, qui lui servent maintenant », indique Stéphanie Elmire.

Capitaine de la sélection mauricienne de volley-ball, finaliste lors des Jeux de la Commission de la jeunesse et des sports de l’océan Indien (CJSOI), Alexie Elmire figure parmi les présélectionnées en vue des Jeux des îles de l’océan Indien, qui se dérouleront à Maurice en 2019.

La jeune sportive de 17 ans a débuté sa carrière en Italie à l’âge de 10 ans. Elle a rejoint l’équipe de l’Union Sportive de Beau-Bassin/Rose-Hill quand elle est revenue à Maurice deux ans plus tard. La talentueuse volleyeuse a intégré l’équipe d’Azur SC, à l’âge de 15 ans, en étant la ‘guess player’ lors du tournoi de la Coupe des clubs champions de l'océan Indien (CCCOI) en 2015.

« Je suis fière d’avoir mené la sélection jusqu’en finale qu’on a perdue face à La Réunion au gymnase de Champ-Fleuri le mois dernier. Je travaille dur pour intégrer la sélection nationale senior. Je ne serai peut-être pas la capitaine, mais je veux défendre les couleurs de mon pays lors des JIOI à Maurice », souhaite Alexie Elmire.

Maintenant que son équipe de Goodlands Young Stars évoluera en première division, Stéphanie Elmire n’a qu’un seul souhait. « Je vais tenter de convaincre ma fille de nous rejoindre », dit-elle. Mère et fille défendront peut-être les mêmes couleurs la saison prochaine.


Une formation qui laisse à désirer

Stéphanie Elmire attribue l’ascension fulgurante de sa fille au fait qu’elle a été formée en Italie, et regrette que la fédération ne dispose plus de Centre national de formation.

« Alexie a eu la chance d’évoluer en Italie dès son jeune âge. Je trouve qu’il y a un manque de motivation pour relancer le CNFVB. On doit miser sur les jeunes. Je suis certaine qu’il y a beaucoup de talents cachés.Ensuite, il faut aussi penser à la relève », indique-t-elle.

L’or aux JIOI de 1993

Stéphanie Elmire a fait partie, en compagnie de Prisca Seerungen, Marjorie Nadal, Nathalie Ramen et Christiane Mooneesawmy, entre autres, de la « Dream Team » de volleyeuses qui a remporté la médaille d’or aux Seychelles en 1993. Elles évoluaient sous les ordres de Christian Marty et de Fayzal Bundhun. L’équipe féminine de volley-ball du Club Maurice avait remporté la finale en battant Madagascar sur le score de 3-1 à Mahé. « Nous pouvons ramener une médaille des JIOI de 2019 si nous avons un directeur technique national. Je suis heureuse que Fayzal Bundhun soit le président de la fédération. Il sait ce qu’il faut faire pour ramener un bon résultat », dit Stéphanie Elmire.

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