
Sportif accompli, professionnel de la comptabilité, homme politique et père de famille, Guito Lepoigneur se passionne aussi, mais surtout, pour le volley-ball. Il a consacré presque un demi-siècle de sa vie à ce sport.
Toujours entraîneur en poste de l’équipe féminine de volley-ball d’Azur SC, Guito Lepoigneur peut s’enorgueillir d’être parmi les rares personnalités politiques et sportives du pays à avoir autant donné pour le sport. « J’ai toute une histoire à raconter, la dessus », lance l’homme âgé de 62 ans au crâne à la Bruce Willis, son héros préféré.
Tout a commencé pour lui à l’école primaire de Bel-Ombre, vers la fin des années 60 et le début des années 70. « Lors des matchs de football, quand quelque chose allait mal, je prenais le ballon et le gardait aussi haut que possible, soit hors de la portée des raz-moquettes. J’étais plus grand et plus costaud. Le volley-ball faisait aussi partie de nos disciplines sportives », se rappelle le 3e enfant d’une fratrie de sept.
Au Curepipe College, c’était l’explosion. « Franchement, je ne me considère pas comme un grand champion, mais comme quelqu’un qui adore le volley-ball, en tant que joueur, technicien, entraîneur et ainsi de suite », poursuit le résident de Roches-Brunes, qui avait jadis évolué dans les six postes possible au volley.
L’un des meilleurs
Du statut de joueur indispensable de son collège, Jean-Claude Guy Lepoigneur, allait devenir un des meilleurs racing men de sa génération. « Le Racing Club de Maurice a été pour moi une école sportive qui m’a permis de pratiquer différents sports dans les règles de l’art : le football, le basket-ball, l’athlétisme, le squash, le tennis et surtout le volley-ball. » Les entraînements étaient stricts, réguliers et rigides, que ce soit au niveau du Racing A, qu’à celui du Racing B, devenu par la suite Wings.
Il se rappelle des volleyeurs talentueux comme Robert Zuel, Harold Laxade, Reza Itoola, Daniel Capiron et Gilbert Lepoigneur. « Ce n’était ainsi pas par hasard, que le Racing a été champion de Maurice 13 fois de suite et était resté invaincu pendant plus d’une décennie », se réjouit ce fan d’Usain Bolt et de Stéphan Buckland.
Celui qui fait le mètre 80 a pris en charge l’équipe féminine du Racing et de la sélection nationale des cadettes en 1998. Deux ans plus tard, le smasheur/passeur a pris en mains Azur SC. « Mis à part les Jeux des îles de l’océan Indien, j’ai pu diriger les équipes des filles d’Azur et de la sélection nationale dans plusieurs compétitions des îles et en Afrique », souligne Guito Lepoigneur.
Même une suspension en 2007, pour cinq ans, par l’Association Mauricienne du Volley Ball (AMVB), n’a pu avoir raison de sa détermination. « Par la suite, Azur SC a été champion de Maurice à trois reprises », avance ce fan de Tottenham Hotspur.
Azur de demain
Mais qu’en est-il de l’équipe d’Azur SC, vice-championne de Maurice, grande absente de la prochaine Coupe des Clubs de la Zone 7 (CCZ7) et possiblement, en désintégration totale ? « Azur SC ne participera pas à la CCZ7. L’équipe est en reconstruction et nous allons revenir encore plus fort », promet le coach plus déterminé que jamais.
Un bleu foncé
Issu d’une famille qui supportait traditionnellement le Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), Guito Lepoigneur se souvient encore avec nostalgie des années de sir Gaëtan Duval, en tant que leader des bleus. « J’étais parmi les ‘fermes’ du PMSD, qui ont soutenu SGD et par la suite Xavier-Luc Duval, depuis 1976 », avance le député correctif de Beau-Bassin/Petite -Rivière.
Sa famille, sa raison d’être
Mariée à Désirée, ancienne volleyeuse, depuis maintenant 36 ans, le couple a trois enfants : Thierry (35 ans), Elsa (33 ans) et Ludovic (25 ans). « J’adore mon épouse et mes enfants. Mais ma princesse a pour nom Kyra, ma petite fille. Elle a huit ans », nous dit-il, les étoiles dans les yeux.