C’est l’un des volleyeurs le plus expérimenté du circuit mauricien, Gilbert Alfred, connu pour sa puissance dans le jeu et son sens de leadership, a repris l’entraînement depuis le début de l’année avec la sélection nationale « indoor » et en « beach volley ». Joueur régulier et polyvalent, il a toujours donné le meilleur de lui-même. À 36 ans, son rêve le plus cher aujourd’hui, c’est de tirer sa révérence en tant qu’attaquant aux prochains Jeux des Îles de l’océan Indien, à Maurice.
Racontez-nous votre parcours dans le sport…
J’ai découvert le volley-ball à l’école en jouant avec les amis, mais j’ai débuté ma carrière au Vallijee Citizens. J’ai ensuite rejoint le club de Beau-Bassin/Rose-Hill avant que mon cousin et moi, nous ne décidions de faire un saut au Centre de formation. De là, nous avons rencontré l’entraîneur Reza Itoola qui nous a référé au Racing Club. Nous avons par la suite, réalisé deux saisons en junior et en cadet, décrochant au passage deux titres de champion de Maurice. En 1999, j’ai été invité à rejoindre la Fire Brigade en tant que ‘Guest Player’ en vue de disputer la Coupe des Clubs Champions. Après avoir remporté la finale face à une équipe réunionnaise, je me suis engagé chez les Rouges et Noirs. Mais avec la régionalisation, nous avons changé de nom pour devenir, le Port-Louis Red Star. Quelque temps plus tard, j’ai rejoint le club de Camp-Ithier VBC pour quatre ans pour ensuite signé au Trou-Aux-Biches Sharks, et j’ai décroché le titre de champion, en 2016.
Une compétition qui vous a marquée ?
La compétition qui m’a le plus marquée, je dirai que ce sont les Jeux des Îles de 2003, organisés à Maurice où nous avions battu Madagascar en finale pour décrocher la médaille d’or.
Votre plus grande déception ?
Ma plus grande déception, ce n’est pas en volley-ball, c’est plutôt ma plus grande tristesse le jour ou j’ai perdu mon père, victime d’un accident de la route, alors qu’il revenait du travail. Il était vraiment tout pour moi, un père, un frère et mon meilleur ami…
Votre source de motivation ?
Ma source de motivation, c’est ma combativité. Je suis un combattant, je n’aime pas perdre. J’accepte la défaite, mais avec la tête haute, après avoir donné le meilleur de moi-même.
La plus belle chose qui vous est arrivée dans la vie ?
C’est ma famille. Ma femme, mes enfants et mes parents. Sans oublier mes amis et surtout le fait d’être en bonne santé.
Votre souhait le plus cher ?
Mon souhait le plus cher, c’est de terminer ma carrière internationale en tant qu’attaquant aux Jeux des Îles de 2019 à Maurice.
Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
La première place. C’est ma source de vie. Après avoir perdu mon père, c’est Dieu qui m’a aidé à surmonter l’épreuve. Il faut savoir qu'on ne demande rien à Dieu, il sait déjà de quoi on a besoin. Il faut juste qu'on prie, que l'on remercie et bien sûr, qu’on lui fasse confiance.
Si vous aviez le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
Changer les gens. Et c’est Jean-Baptiste qui le dit : « Si tu veux que le royaume change, il faut que les gens changent. » Donc, que l'on cesse avec les mauvaises langues et les critiques.
La politique vous intéresse-t-elle ?
La politique m’intéresse oui, mais de loin. Je n’ai aucune préférence pour tel ou tel parti politique. L’importance pour moi, c’est que les élus travaillent pour le bien-être du peuple mauricien.
Si vous accédiez au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports du pays, quelles seraient vos priorités ?
J’aurais professionnalisé le sport à Maurice. Je sais que cela coûte cher, mais si l'on veut que Maurice brille au niveau international, il faut investir. Prenons l’exemple de la boxeuse, Ranini Cundasawmy, qui veut participer à une compétition internationale. Elle doit aller mendier pour pouvoir payer son voyage. Cela n’aurait pas coûté grand chose au gouvernement de l’aider. Il faut donner la chance aux sportifs.
Votre péché mignon ?
Les doughnuts et les milkshakes.
Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Sa personnalité.
Votre week-end idéal ?
À la plage en famille avec une partie de beach-volley et les sports nautiques.
Votre artiste préféré ?
Il y en a plusieurs, je dirai Alain Ramanisum et Robbie Williams.
Votre style de musique ?
Le rock, le slow et bien sûr le séga. Je suis un mordu de la ravanne.
Vous chantez ?
Oui, souvent ! Surtout dans des soirées karaoké.
Votre plat préféré ?
Le riz frit et le pulao.
Votre animal préféré ?
Le chien.
Votre équipe de foot préférée ?
Manchester United.
Vos attentes du sport mauricien ?
Que le ministère investisse encore plus dans le sport pour atteindre un très haut niveau. J’aimerais que Maurice soit représenté dans la plupart des disciplines sportives. J’en profite pour passer un message aux jeunes : prenez soin de votre santé en mettez un frein aux réseaux sociaux. Si vous arrivez à passer une heure par jour sur les réseaux sociaux, imaginez le bien qu’une heure de sport par jour vous aurait fait.
Une citation dont vous vous inspirez toujours ?
« Celui qui croit en moi, celui-là vivra, même quand il sera mort ». (Bible)
Carte de visite
Nom : Gilbert Alfred Mike Nandez
Âge : 36 ans
Profession : Crane operator
Situation de famille : Marié et père de deux enfants (3 et 6 ans).
Sport : Volley-ball