Championne du tournoi de la Fonction publique, en 1994.

Au Féminin - Aurore Lacloche : le sport pour drogue

By Michaël Choyen Lundi 02 Avril 2018 Sports collectifs , Volley ball , O commentaire 0 views

Aurore Lacloche est une de ces sportives qui ont marqué l’histoire du sport au niveau national et international. Qui ne se rappelle pas de ses prouesses avec la grande équipe Idefix des années 80/90 et avec la sélection nationale de volley-ball ? Qui ne se rappelle pas de celle qui a été la chef de la délégation féminine olympique pour les J.O de Sydney ?

Aujourd’hui cadre du ‘Trust Fund for Excellence in Sports’ (TFES), elle continue à se donner corps et âme pour le sport.

C’est au Couvent de Lorette de Port-Louis, alors qu’elle est en Forme II, qu’Aurore Lacloche fait connaissance avec le volley-ball. Mais, en parallèle, elle s’adonne aussi à l’athlétisme et, tenez-vous bien, au football (elle fera même partie de la sélection nationale féminine sous la houlette de Roland Edmond et Rosemay Pierre Louis). En athlétisme, elle prendra même la médaille d’argent au javelot derrière Christine Béchard, lors d’une compétition nationale chez les juniors. Mais, en fin de compte, le volley-ball finira par prendre le dessus. Après avoir fait partie des différentes équipes de son collège, elle intègre l’équipe d’Idéfix avec laquelle elle remporte deux fois le titre de championne de Maurice, en 89 et 92.

Entre-temps, Aurore devient, aussi, une figure de proue de la sélection nationale de volley-ball avec laquelle elle remporte médaille d’argent, en deux occasions, lors des JIOI de 1985 sur notre sol et en 1990 à Madagascar. Pour l’anecdote, elle se marie 15 jours après cette médaille remportée dans la Grande Île. Avec la sélection, elle se régale. Et, à son tableau de chasse, le bronze aux Jeux d’Afrique, en 1987, avant d’enchaîner avec une médaille d’argent au Championnat d’Afrique, en 1989, à Maurice. Mais, comme toute bonne chose a une fin, elle finit par raccrocher, des blessures (tendinites et des entorses aux chevilles) ayant raison d’elle.

Vivre pour le sport, Aurore Lacloche l’a toujours eu en tête. C’est, ainsi qu’en 1984, au sommet de sa carrière de volleyeuse, après s’être occupée de l’école de volley-ball municipal de Port-Louis, elle embrasse le professorat en devenant prof d’éducation physique au Pamplemousses High School. Et, comme elle est une de celles qui crèvent l’écran sur le plan sportif, le ministère de la Jeunesse et des Sports lui met les pieds dans les étriers en la choisissant pour aller suivre une formation sous l’égide de la Confejes au Togo, en 1987. Elle représente le volley-ball alors que Marie-Lourdes Allysamba et Liseby Appadoo, également du voyage, représentent le handball et le basketball respectivement. « Cette étape aura été très importante pour moi et cela, c’est le ‘doing’ de Michael Glover, quelqu’un qui respire le sport et avec lequel j’ai toujours été en symbiose. Je l’ai eu comme C.E.O de la TFES. Il n’avait pas à dire une phrase complète et je comprenais déjà et toujours ce qu’il voulait. »

En 1988, Aurore Lacloche commence ses études pour un ‘Teacher’s Diploma’ en P.E au M.I.E. Un diplôme qu’elle obtient en 1990, une année charnière et inoubliable pour elle. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, elle se met à étudier davantage et finira par décrocher son degré en Éducation Physique en 2000 et c’est ainsi qu’elle finira par devenir ‘Acting P.E Organizer au ministère de la Jeunesse et des Sports en 2010. Avant de gravir les échelons pour atterrir au TFES, dont elle est une des cadres aujourd’hui. « À la TFES, on s’occupe surtout de l’encadrement de nos sportifs et sportives. On s’assure que l’élite ne délaisse pas les études. Que cette élite réussisse dans le sport, mais aussi dans la vie. »

Toujours pleine d’idées, Aurore Lacloche fait partie de ces personnes qui ont confiance que le sport a un bel avenir. C’est ainsi, qu’à part ses responsabilités au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, elle trouve le temps pour encadrer le Trou-aux-Biches Sharks, une équipe de division 2. Et, sans surprise, comme toute droguée du sport, elle avait sa licence pour jouer avec cette equipe jusqu’à l’an dernier.

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