Bilan - Natation : au-delà des espérances 

Que de belles surprises en 2019 pour la natation mauricienne ! Les nageurs mauriciens ont brillé à la piscine de Côte-d’Or, lors des Jeux des îles de l’océan Indien avec douze médailles d’or. Si Bradley Vincent a assuré, ce sont les jeunes qui ont causé de belles surprises avec Alicia Kok Shun et Inès Gébert, entre autres. 

Maurice a réalisé une belle moisson de médailles en natation avec douze en or, dix-neuf en argent et dix en bronze comptant ceux des handisportifs. La Réunion a terminé première avec seulement sept victoires de plus que les Mauriciens. Peu de personnes auraient misé sur une telle performance des nageurs locaux lors des cinq jours de compétition à la piscine du complexe multisports de Côte-d’Or en juillet 2019.  Car, les Mauriciens ont fait bien mieux qu’en 2015, quand seulement quatre victoires étaient tombées dans leur escarcelle contre pour les Réunionnais.

La belle performance de la natation mauricienne est due principalement aux quadruplés de Bradley Vincent et d’Alicia Kok Shun. Le premier a remporté l’or aux 50 m et 100 m nage libre, 50 m papillon et 200 m dos. Il a pris l’argent au 50 m dos, 100 m dos et aux relais 4 x 100 m nage libre, 4 x 100 m quatre nages et 4 x 200 m nage libre et le bronze au 100 m papillon.

Les belles surprises n’ont pas manqué. Il y a eu la victoire inattendue d’Inès Gébert au 200 m papillon. Elle s’est montrée très perspicace bien qu’elle ait 14 ans. Elle a fait la course en 3e position et a terminé la plus forte pour battre la Réunionnaise Emma Morel et Layne Lim Ah Tock. Gébert a aussi décroché l’argent au 400 m quatre nages et le bronze au 200 m quatre nages. Victor Ah Yong, 14 ans, s’est sublimé au 200 m papillon. Il réalisé une belle course et il est revenu fort sur la fin pour décrocher la médaille d’argent dans le 200 m papillon homme. Il a été battu par le Réunionnais Ambroise Petit et a surtout remonté et battu le Seychellois d’origine réunionnaise Simon Bachmann.

L’apport des handisportifs a aussi aidé à avoir un meilleur total de médailles d’or. Trois victoires sont à mettre à leur actif avec Scody Victor qui a signé sa quatrième victoire au 50 m réservé à ceux ayant des handicaps physiques. Alors que Jaysheeka Rungoo et Muhammad Ropun Suffian ont remporté les deux épreuves de 50 m nage libre qui étaient réservées pour les athlètes malentendants. 

La dernière médaille d’or mauricienne est celle des filles qui se sont montrées intraitables au 4 x 100 m quatre nages. L’équipe composée de Camille Koenig (dos), Alicia Kok Shun (brasse), Elodie Poo Cheong (papillon) et Tessa Ip (nage libre) s’est montrée intraitable. 

Quatre nageurs mauriciens ont participé aux championnats du monde en Corée du Sud. Ils étaient en action du 26 au 28 juillet. Bradley Vincent, Mathieu Marquet, Élodie Poo Cheong et Camille Koenig n’ont pas brillé, car c’était tout juste après les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). Mais c’était important d’y être, en vue d’une invitation aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. Du reste, le Comité olympique mauricien a annoncé, en décembre, qu’un nageur et une nageuse sont invités.

Bradley Vincent n’a ensuite pas participé aux Jeux africains et la natation mauricienne est rentrée bredouille. Ce fut aussi le cas lors des championnats d’Afrique juniors. 

Le plus important est que le niveau progresse avec des records qui sont battus régulièrement lors des compétitions locales.

Harold Lai, président de la Fédération mauricienne de natation : «On a été agréablement surpris»

Êtes-vous satisfait de la performance des nageurs mauriciens ?
C’était exceptionnel. L’année 2019 était celle des JIOI. Nous avons mis beaucoup d’accent sur la préparation de nos nageurs pour cet événement. On s’attendait à une belle moisson de médailles de Bradley Vincent. On a été agréablement surpris par les victoires d’Alicia Kok Shun et d’Inès Gébert et aussi par les belles prestations de nos jeunes nageurs. Il ne faut pas oublier que tout cela a été réalisé, alors que nous n’avons pas de directeur technique national. Nous disons un grand merci à l’équipe technique qui était composée d’Idriss Sufraz, le coordonnateur, Philippe Pascal et Ben Hiddlestone. 

La Fédération mauricienne de natation a-t-elle aussi relevé le défi sur le plan organisationnel ? 
Tout s’est passé comme prévu lors de ces cinq jours de compétitions. Il y a une grosse équipe d’officiels et de volontaires qui a accompli un travail formidable. Ces personnes sont aussi présentes lors des compétitions locales. 

Quels seront les chantiers de 2020 ?
Comme je l’ai dit plus haut, l’accent était sur la compétition en 2019. Certes, on continuera d’accompagner au mieux nos nageurs pour qu’ils progressent en 2020. On travaillera aussi beaucoup sur le concept de Swin for all. Car il est primordial qu’un maximum de Mauriciens sache nager.

Zoom sur … Bradley Vincent : le détonateur

Il a été le premier médaillé d’or mauricien lors des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) de 2019. Il a ouvert le compteur de Maurice le 19 juillet à la piscine du complexe sportif de Côte-d’Or, quand il a brillamment retenu son titre au 50 m nage libre. 

Bradley Vincent ne s’est pas arrêté en si bon chemin, car il est aussi le sportif mauricien qui a remporté le plus de médailles lors des JIOI. Il a vaincu au 100 m nage libre, au 50 m papillon et au 200 m dos. Il a obtenu l’argent au 50 m et 100 m dos et aux relais 4 x 100 m nage libre, 4 x 100 m quatre nages et 4 x 200 m nage libre et le bronze au 100 m papillon. 

Celui qui a repris la natation en 2012 se focalisera sur une deuxième participation aux Jeux olympiques (JO) cette année. Il était aux JO de Rio en 2016.