L’homme fort du sport mauricien avoue que la reprise ne sera pas de tout repos, tant pour les sportifs comme pour les administrateurs. Il affirme que le défi du ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs sera de trouver les finances nécessaires pour la relance et les préparations en marge des grands rendez-vous futurs.
Cela fera bientôt un mois depuis que le pays est en confinement et le sport à l’arrêt complet. Qu’en est-il du fonctionnement de votre ministère ?
Ça roule au ralenti en cette période de crise sanitaire, mais le travail administratif se poursuit. Il n’y a pas d’activités mais le ministère a d’autres dossiers à gérer. Durant la semaine, nous avons eu une réunion avec un nombre restreint de personnes pour travailler sur les propositions budgétaires, qui seront soumises aux Finances.
En quoi votre ministère apporte sa contribution en cette période de crise ?
Nous avons mis tous nos moyens de transport à la disposition du ministère de la Santé. Nos officiers ont aidé dans la distribution des denrées alimentaires et de la pension de vieillesse, entre autres.
Compte-tenu de la crise sanitaire, le monde sportif mauricien craint que les infrastructures sportives restent fermées pour encore un bon bout de temps. Qu’en sera-t-il au juste ?
Un cyclone nous affecte quelques jours puis il s’en va, mais en ce qui concerne le Covid-19, la situation est complexe. D’où la raison du confinement national. Le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour combattre ce virus et protéger la population. Nous déciderons en fonction de la situation sanitaire dans le pays.
Du coup, les projets d’organiser des compétitions internationales sur le sol mauricien cette année sont à mettre aux oubliettes, n’est-ce pas ?
Des manifestations sportives internationales ont été soit reportées ou annulées à Maurice et ailleurs en raison du coronavirus. Les Jeux Olympiques de Tokyo, l’événement planétaire que tout le monde attendait, ont été repoussés d’un an par mesure de sécurité et de la santé des sportifs. Je ne peux me prononcer sur le sujet pour le moment. Nos dirigeants sont en contact avec leurs Fédérations internationales pour connaître les décisions qui seront prises dans leurs disciplines respectives.
Est-ce que le ministère continuera d’accorder d’aide financière aux sportifs de la High Level Sports Unit et du Trust Fund For Excellence in Sports ?
Comme nous sommes dans un contexte exceptionnel, le ministère a décidé de maintenir les bourses. Nous verrons par la suite.
Quel pourrait être l’impact du Covid-19 sur le plan local ?
Cette crise ne sera pas sans conséquence. Nous allons devoir y faire face avec les mesures et les décisions qui s’imposeront. Nous devrons montrer notre courage, notre force et notre résilience, afin de nous relever. Les sportifs vivent un moment difficile mais ils doivent s’adapter. C’est encore plus dur pour les élites, le manque d’entraînements et de compétitions qui amènera définitivement une baisse de niveau.
Avec le report de compétitions comme les Jeux Olympiques et autres, cela nécessitera du financement additionnel pour la préparation des sportifs. Comment allez-vous procéder ?
Nous allons devoir trouver des sous supplémentaires pour investir dans la préparation et la participation de nos sportifs dans des compétitions internationales. Nous allons mettre les moyens nécessaires à la disposition de nos élites.