Le sort du sélectionneur du Club M, Fidy Rasoanaivo, sera probablement décidé lors de la réunion entre la Mauritius Football Association et le ministère des Sports, ce jeudi. Le technicien malgache ne cache pas son intention de poursuivre l’aventure avec pour objectif une qualification à une édition de la Coupe d’Afrique des Nations en ligne de mire.
Depuis le retour des Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar, votre avenir à la tête du Club M s’écrit en pointillé. Comment vivez-vous cette situation ?
(Direct). J’attends de connaître la décision de la Mauritius Football Association et du ministère des Sports. Je n’ai reçu ni appel ni invitation à une réunion jusqu’à présent. Cependant, lors de ma prise de fonction en avril dernier, il avait été convenu verbalement que je resterais en poste jusqu’aux Jeux des îles de l’océan Indien, et que l’on envisagerait la suite après. J’ai appris à travers la presse que la MFA et le ministère se rencontrent ce jeudi. J’espère que mon avenir avec le Club M sera décidé.
Vous semblez toutefois déterminé à garder votre poste, n’est-ce pas ?
Malheureusement, ce n’est pas à moi de décider. Je vais devoir prendre mon mal en patience. Comme je l’ai dit à maintes reprises, notamment lors de ma nomination, je souhaite qualifier Maurice pour une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. C’est un rêve réalisable. C’est la raison pour laquelle j’aimerais rester sur le long terme.
Êtes-vous satisfait de vos premiers six mois passés en tant que sélectionneur du Club M ?
Franchement, je ne peux pas me plaindre. Je suis satisfait dans l’ensemble. Les victoires contre le Kenya et l’Angola ont été particulièrement gratifiantes. Ensuite, il y a eu les Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar, même si nous avons dû nous contenter de la médaille de bronze. Le match contre Madagascar a prouvé que nous avons les capacités de rivaliser, alors que tout le monde pensait que nous allions prendre une raclée. Cependant, la défaite en demi-finale reste en travers de la gorge. J’assume l’entière responsabilité.
Vous n’avez pas hésité à faire confiance à la jeune garde lors des différentes compétitions. Est-ce un choix payant ?
Absolument. Les jeunes joueurs ont montré tout leur talent, en particulier lorsque l’on regarde les frères Aristide, Aurélien François, Wilson Mootoo et Jordan François, entre autres. Je suis convaincu que c’est à la jeunesse de prendre le flambeau, car ils représentent l’avenir de la sélection. Il y a eu certaines critiques concernant mes choix en ce qui concerne quelques joueurs d’expérience, mais j’assume mes responsabilités.
Le Club M devait reprendre les terrains lors de la trêve internationale la semaine prochaine, mais la MFA n’a pas encore trouvé d’adversaires. N’est-ce pas alarmant à un mois du début des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 ?
C’est effectivement regrettable. Cette trêve internationale d’octobre aurait dû servir de préparation pour les deux premiers matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 contre le Cameroun et l’Angola, respectivement. Ce seront deux rencontres compliquées face à des nations composées de joueurs professionnels évoluant au plus haut niveau. Pour notre part, les Jeux des îles se sont déjà terminés depuis un mois. Il y a un retard dans la préparation, et il va falloir tout recommencer à zéro. Heureusement, la sélection pourra compter sur l’apport des expatriés, ce qui constituera un véritable atout. D’ailleurs, je suis d’avis qu’il faut faire davantage confiance aux expatriés, sans pour autant négliger nos joueurs locaux. J’espère d’ici là que la MFA trouvera une solution pour la trêve internationale de ce mois-ci.
Les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 vont permettre à la sélection de disputer plusieurs matchs internationaux au cours des deux prochaines années. Quelles sont vos attentes ?
J’espère que je serai toujours en poste (rires). Pour être honnête, je ne veux pas créer d’illusions en prétendant que je vais qualifier Maurice pour la Coupe du Monde. Ces matchs seront de véritables tests. Ils serviront de tremplin en vue d’atteindre l’objectif de participer à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ce sont ce type de rencontres qui nous permettront de progresser et de travailler sur nos lacunes.