Un an après leur explosif duel des quarts de finale du Mondial-2014, le Brésil et la Colombie se retrouvent mercredi lors de la Copa America 2015 que tous deux convoitent.
Le 4 juillet 2014 à Fortaleza, la "Seleçao", laborieuse en 8e de finale face au Chili (1-1 a.p., 3 t.a.b. à 2), avait mis fin au parcours jusque-là impressionnant de la Colombie. Le Brésil s'était imposé 2 à 1, mais avait perdu son joyau Neymar, blessé aux vertèbres, une absence dont son équipe ne devait pas se remettre en demi-finales (7-1 face à l'Allemagne) et dans le match pour la 3e place (3-0 face aux Pays-Bas).
Depuis cette humiliant épilogue, Neymar et la "Seleçao", désormais dirigée par l'ancien international Dunga, ont retrouvé le sourire. Ils ont enchaîné dix victoires de suite en matches amicaux, dont un contre la Colombie (1-0) le 6 septembre à Miami sur un but de l'inévitable Neymar.
L'attaquant du FC Barcelone, promu capitaine de la "Seleçao" à 23 ans, a encore été décisif en ouverture du tournoi sud-américain lors de la victoire face au Pérou (2-1) avec un but, son 44e en sélection, et une passe décisive. L'omniprésence de Neymar a aussitôt relancé le début sur l'extrême dépendance de son équipe à ses performances. "Il vaut mieux l'avoir avec soi que contre soi", a souri David Luiz, le défenseur du PSG.
Falcao revanchard
"Neymar n'est pas la solution à tout, c'est collectivement que nous trouverons les solutions", a rappelé Roberto Firmino. "Neymar a été décisif, Dani Alves a été décisif, Douglas Costa a été décisif", a balayé Dunga, agacé. Le sélectionneur argentin de la Colombie José Pekerman aimerait sans doute se trouver dans la même situation que son homologue brésilien.
Ses deux stars Radamel Falcao et James Rodriguez sont passés complétement à côté du match contre le Venezuela, perdu 1 à 0 dimanche. "Nous n'avons pas pu développer notre jeu habituel de passes, pas par notre faute, mais par celle du Venezuela qui a dicté le rythme du match", les a défendus Perkerman.
Le Colombie, 3e du groupe C, pourrait poursuivre son parcours, quel que soit son résultat contre le Brésil, puisque les deux meilleurs 3e disputeront les quarts de finale. Mais comme le résume Falcao, revanchard après sa saison ratée à Manchester United (4 buts), les "Cafeteros", 4e au classement mondial, ne veulent pas atteindre le tour suivant en passant par une porte dérobée.
"Nous sommes une bonne équipe, forte mentalement et physiquement, on a encore deux matches pour le prouver", a insisté "El Tigre". La Colombie part avec un sacré handicap: en 27 confrontations avec le Brésil, elle ne s'est imposée qu'à deux reprises.