L’Association mauricienne de handball (AMH) ne fléchit pas sa position sur le dossier des trois expatriés, jugés inéligibles par le Conseil international des Jeux (CIJ) pour participer aux Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), à La Réunion.
L’AMH persiste et signe. Elle prendra le risque d’inclure Damien Lauret, Anita Grapinet et Stéphania Sheikmeera dans les sélections qui disputeront les 9es JIOI. Les trois sont nés de parents mauriciens et résident à l’île de la Réunion, mais leurs demandes d’accréditations ont été rejetées par le CIJ. « Le comité technique s’est réuni et a décidé que les trois expatriés figureront sur la liste des sélectionnés. Nous avons fait une demande et nous attendrons que le CIJ prenne une décision finale à leur sujet, lors de sa prochaine réunion qui se tiendra le 31 juillet. Il a été convenu que l’AMH pourra assister à cette réunion en tant qu’observateur et que nous nous plierons à toute décision prise par le CIJ ce jour-là », explique le président de l’AMH, Daniel Gérard.
Ce qui implique qu’en cas de refus du CIJ, la sélection féminine sera amputée de deux joueuses et il y aura un joueur en moins chez les hommes. « Nous sommes conscients de cette possibilité, mais nous sommes disposés à prendre le risque », fait ressortir Daniel Gérard.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden, a eu une réunion avec Philippe Hao Thyn Voon, président du COM et du CIJ, jeudi, pour discuter une nouvelle fois du cas des expatriés du handball. « Je ne suis pas contre que les expatriés soient inclus dans les sélections. Mais tout doit être fait dans la légalité tout en respectant la Charte des Jeux », a précisé Philippe Hao Thyn Voon à l’issue de cette rencontre.
Au fait, tout expatrié doit être titulaire d’un passeport du pays qu’il représente et qui est valide six mois avant l’engagement nominatif définitif, c’est-à-dire depuis novembre 2013. Il doit également être licencié de la Fédération de son pays un an avant les Jeux.
Les dirigeants de l’Association mauricienne de handball (AMH) estiment quant à eux que les trois joueurs évoluant dans le championnat réunionnais, ont le droit de défendre les couleurs de Maurice aux JIOI, du fait qu’ils possèdent la carte d’identité mauricienne. Mais là encore, le ministère de la Jeunesse et des Sports insiste pour que les cartes d’identité aient été émises avant novembre 2013.
Une affaire à suivre…