Le président de Pamplemousses SC n’est pas surpris de la décision de la Mauritius Professionnal Football League (MPFL) de se retirer du football local. Il estime que le projet de la professionnalisation demande avant tout l’implication et le dévouement de tous les dix clubs.
Après une saison sous l’ère du football professionnel, la MPFL par l’intermédiaire de son président, Georges Chung a annoncé son retrait. Vous attendiez-vous à une telle décision ?
C’est une décision qui a surpris plus d’un, mais je pense que Georges Chung a voulu envoyer un signal fort aux dirigeants des dix clubs. Il a lancé le football professionnel et c’est maintenant aux clubs de suivre. Pour l’avancement du projet de la professionnalisation du football à Maurice, les dix clubs doivent s’investir à fond dans le projet. Il ne faut pas oublier que Georges Chung a investi gros et c’est tout à fait normal qu’il demande l’implication de tout un chacun. Il faudra de la bonne volonté de la part des dix dirigeants afin de mettre en place le plan d’action demandé par la MPFL. Chaque club doit assumer ses responsabilités.
En parlant du plan d’action, est ce que Pamplemousses SC a adhéré aux quatre critères exigés par la MPFL ?
Pamplemoussses SC a déjà une structure de formation avec l’entraîneur junior, Eddy Rose qui s’occupe de la formation des jeunes. On a pu produire des jeunes très prometteurs à l’instar de Kevin Perticot et Nick Curpanen. Quand à la mise en place d’un fan Club, on possède déjà un groupe de supporteurs mais c’est assez difficile de réunir tous nos supporteurs qui habitent dans le nord. C’est à travers les centres techniques et les écoles de football, qu’on pourra encourager les parents et plus de gens de se déplacer pour venir voir jouer les jeunes de la localité. Cela va permettre aux jeunes et à nos supporteurs d’avoir un sens d’appartenance au club.
Quel est votre bilan après une première saison du championnat professionnel ?
Il y a eu du progrès sur le niveau du football pratiqué. Il y a eu aussi plus d’intérêts de la part des jeunes qui peuvent désormais faire du football leur métier. Il faudra continuer le travail qui a déjà commencé et aussi revoir ce qui n’a pas marché. Je pense que chaque club devrait avoir son propre terrain et stade dans sa région, cela va permettre aux habitants de s’associer d’avantage à son équipe.
Pensez-vous que le football professionnel a un avenir à Maurice ?
Je pense personnellement qu’on pourra réellement voir les résultats dans 4-5 ans. La MPFL encourage les clubs à devenir financièrement autonome tout en développant la structure des jeunes. Les équipes de l’élite devront s’assurer d’avoir le soutien des sponsors afin de s’assurer de leur avenir parmi l’élite.
