Andy Sophie est passé dans l’œil du cyclone pendant les Jeux des îles qui ont pris fin, la semaine dernière à La Réunion. Il a été pointé du doigt après l’annonce des départs du duo Ackbar Patel-Désiré L’Enclume. Mais, il se défend des accusations portées à son égard. Il a précisé qu’il n’a aucun problème avec ces deux entraîneurs, ni avec le président de la MFA, Samir Sobha, et encore moins avec le sélectionneur national, Alain Happe.
Dans quel état d’esprit êtes-vous depuis que ces jeux sont terminés ?
Pour le moment, je me sens bien. Surtout après quelques jours de vacances bien méritées (Rires). J’avais bien besoin de ces quelques jours pour me ressourcer auprès de ma famille. Et surtout me sentir mieux moralement. à présent, je compte attaquer la deuxième partie de la saison avec mon équipe à la Réunion. Il me reste encore beaucoup d’objectif à atteindre jusqu’à la fin de cette année. Je me sens motiver pour la suite.
Une semaine après les Jeux des îles, quel est votre bilan de cette aventure ?
J’ai eu beaucoup de haut et de bas lors de ces jeux. On croyait en la médaille d’or, mais cela n’a pas été le cas. Mais, nous n’allons pas pour autant cracher sur notre médaille de bronze. Je ne pense pas que nous avons réalisé un mauvais parcours, surtout que l’équipe était composée de plusieurs jeunes, qui n’ont pas beaucoup d’expérience. Mais je ne pense pas que c’est à nous de juger notre parcours. Il y a les autorités concernées qui feront leur travail. Ils prendront les décisions qui s’imposent pour faire le football progresser. Il ne faut surtout pas blâmer une personne en général. Il ne faut pas blesser qui que soit.
J’ai entendu beaucoup de choses à mon sujet lors de ces jeux. Je demande pardon si j’ai blessé quelqu’un, que ce soit en pensée ou paroles., ou que ce soit une action que j’ai commise. Sachez que ce n’était pas intentionnel. J’ai même entendu dire que c’était moi qui étais à l’origine du départ des entraîneurs. Ce n’est pas vrai. Mon but était juste d’amener mon équipe le plus loin possible. C’était remporter la médaille d’or, cela a été mon unique objectif.
Je ne pense pas que je pouvais faire licencier un entraîneur. Je ne suis ni le ministre, ni le président encore moins le bon Dieu pour le faire. Ces rumeurs m’ont affecté sur le plan personnel. Je tiens aussi à remercier tous ceux qui ont été présents dans ces moments durs tels que Daniela, Alain Happe, même Samir Sobha. Ils ont réussi à remonter mon moral.
Je ne voulais pas quitter Maurice une nouvelle fois sur une mauvaise note. Je ne veux pas que les gens m’en veulent pour ces rumeurs et des faussetés. Je précise que je n’ai aucun problème ni avec Ackbar Patel, avec Désiré L’Enclume, ni avec Alain Happe, ou Samir Sobha et surtout ni avec personne au sein de l’équipe.
Comment se présente la suite de l’aventure Club M pour Andy Sophie ?
En ce moment, j’ai besoin de recul. Tout ce qui s’est passé m’a beaucoup affecté, physiquement et moralement. Je ne pensais pas que cela allait à ce point m’affecter. Les joueurs et même les joueuses du Lady Club M m’ont redonné le moral en me disant que l’équipe avait besoin de moi. Il se peut qu’on fasse de nouveau appel à moi dans les semaines à venir. Et je sais que je reviendrai. J’aime trop mon pays pour lui faire faux bond.
Vous avez évolué avec les joueurs mauriciens, qui jouent dans la Ligue professionnelle, quel est votre constat ?
J’ai constaté que les joueurs ont progressé depuis un an. Certains jeunes possèdent un réel talent à l’exemple d’Adel Langue ou encore Kevin Perticot. Mais il faut savoir que la professionnalisation, c’est avant tout un ensemble. Il ne faut pas juste taper dans un ballon. Il faut aussi avoir la mentalité, savoir se préparer physiquement et surtout moralement avant une rencontre. Et il faut aussi penser à l’avant match. Savoir gérer son temps et sa vie avant la rencontre. Je pense que ce sont ces points qui font défaut aux joueurs professionnels. Il est vrai qu’ils sont jeunes, et qu’ils manquent ce degré de professionnalisation dans leurs têtes.
Et à présent avec le départ de Georges Chung, l’ancien président de la Mauritius Professional Football League, le football professionnel va prendre un sérieux coup…
Je suis de loin ce qui se passe en ce qui concerne ce problème. Mais je connais Georges Chung. Je sais qu’il a beaucoup investi dans cette discipline. Et s’il s’en va, il doit avoir des raisons solides. Je sais qu’il n’attendait rien en retour, juste que tous les clubs jouent le jeu. Mais, ils ne l’ont pas fait. En tout cas, cela va être une grosse perte pour le sport roi.