
Le président de la Fédération mauricienne de basket-ball, élu le 10 novembre dernier et qui était en voyage depuis un mois, dévoile ses projets pour la discipline. Technicien à ses premières heures, il misera avant tout sur la formation à tous les niveaux.
[dropcap]R[/dropcap]evenons sur votre élection à la présidence de la FMBB. C’était attendu, n’est-ce pas ?
Tout le monde sait dans quelles circonstances cela s’est passé, avec la démission de l’ancien président. Je n’étais pas très intéressé par ce poste. Les membres du comité m’ont finalement convaincu de reprendre la barre vu l’expérience que j’ai acquise lors des dernières années. D’autant que j’avais assuré la suppléance depuis le début de l’année en l’absence de l’ex-président.
Quelles sont les premières mesures que vous prendrez pour redresser la barre ?
Je mettrai l’accent sur la formation à tous les niveaux. En tant que technicien j’ai toujours prôné la formation continue. Que ce soit pour les entraîneurs, les cadres, les arbitres, les joueurs, mais aussi les administrateurs de clubs et de la Fédération. Le Directeur technique national, Charles Tassin, a déjà débuté la formation des entraîneurs.
Il y a aussi la mise en place d’un Centre de formation pour les jeunes, qui a pris son envol durant les vacances scolaires avec plus d’une centaine de joueurs inscrits et qui s’entraînent toutes les semaines. Ensuite, j’ai constaté qu’il y a des manquements dans les statuts de la FMBB. Je travaille de concert avec un homme de loi pour apporter les amendements nécessaires dans les plus brefs délais.
Peut-on s’attendre à mieux de la part des sélections nationales à l’avenir ?
Il y a beaucoup de manquements. Mais si on compare les dernières éditions des Jeux des îles, je note que nos basketteurs étaient physiquement mieux préparés en août dernier à La Réunion. Il maquait l’aspect technique et il y avait aussi des excès d’individualisme qui n’ont pas de place dans un sport d’équipe. Le DTN était présent. Il a identifié les points faibles et sait quels sont les secteurs qu’il nous faut travailler. On mise beaucoup sur les jeunes. On n’aura pas les résultats tout de suite, mais on verra la différence dans quatre ans lors des prochains Jeux.
Comment comptez-vous résoudre l’éternel problème du manque d’infrastructures ?
Nous sommes pénalisés, rien que pour l’utilisation du gymnase de Phoenix. Vingt-trois clubs sont associés à la Fédération mauricienne de basket-ball et l’Association mauricienne de handball n’en compte que neuf. Je ne comprends pas pourquoi le handball bénéficie de plus d’heures que nous au gymnase de Phoenix. Nous sommes autorisés à utiliser le gymnase trois jours par semaine, contre quatre pour le handball. Ensuite, il y a le fait que le gymnase devient impraticable quand il pleut.
C’est un problème qui perdure. Et on se heurte à un mur quand on se tourne vers les municipalités, qui nous disent qu’elles ont déjà des réservations. J’espère qu’on trouvera une solution au plus vite. Ensuite, il y a le chronomètre et les tableaux d’affichages qui sont obsolètes et qui datent des Jeux des îles de 2003.
Reverrez-vous la position de la FMBB concernant deux entraîneurs de clubs qui sont actuellement suspendus, en l’occurrence Jean-Marie Bhugerathee et Pascal Desvaux ?
On ne peut pas se prononcer sur ces cas sans avoir les versions de ceux accusés. C’est pour cela que j’ai demandé au comité directeur de les convoquer pour qu’ils s’expliquent. On décidera s’il y a matière à référer leurs cas au comité disciplinaire.