Une jolie petite famille, unie, soudée, heureuse et… sportive par dessus le marché. Jocelyn Permal, ancien buteur de la Fire Brigade, a su léguer sa passion du ballon rond à son fils, Cédric, un grand gaillard de 24 ans, international de Maurice.
[dropcap]À[/dropcap] La Caverne, où résident les Permal, tout le monde les connaît et les tiennent en grande estime. À commencer par Jocelyn, le patriarche de 53 ans, qui a porté haut les couleurs de la Fire Brigade. Aujourd’hui, c’est son fils unique, Cédric, qui poursuit l’aventure du foot, au sein du Cercle de Joachim, une équipe de Curepipe. « Au juste, depuis mon adolescence, je jouais au football. Mais les choses sérieuses ont commencé avec l’équipe de St-Paul. Par la suite, j’ai évolué au sein de l’Amical Modern en D2 et D1, avant de me joindre à Mahébourg United », se souvient Jocelyn Permal, aujourd’hui employé comme ‘Security Officer’ à Tamarina Resorts.
Attaquant de la Fire Brigade
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Rapide, vif dans les airs et coriace balle au pied, Jocelyn Permal sera vite remarqué par l’état-major rouge et noir. En 1989, il débute aux côtés des joueurs aguerris tels que Jacques Jackson, Willy Vincent et Tony François. « J’ai remporté cinq trophées avec la Fire, dont deux titres de champion, en 1992/3 et 93/94. À cette époque, le Sunrise FC était très fort et chaque rencontre Fire/Sunrise se jouait à huis clos, devant plus de 16 000 spectateurs, dans une ambiance délirante », nous dit l’époux de Patricia, et ce papa de trois enfants.
Lorsqu’il raccroche à l’âge de 32 ans, ce fan de Manchester United et de l’équipe de l’Allemagne ira épauler Saoud Lallmohamed en tant qu’assistant-entraîneur de la Fire Brigade. En 1997, il a vogué vers l’Ouest, pour prendre en charge l’Olympique de l’Ouest. « L’affaire de l’Amical de Port-Louis » a tout gâché. Toutefois, Jocelyn Permal va rebondir à Highlands, au sein des Young Cadets. « Le football c’est toute ma vie. Depuis plus de 40 ans, je touche encore aux ballons », ajoute Jocelyn Permal. Par la suite, ce papa gâteau, toujours bien entouré de ses filles, de son fils et de son autre moitié, a posé ses valises à Mon Désert, cette fois comme entraîneur de l’équipe de la propriété. En 2015, il a été appelé en renfort par Alain Happe, pour faire progresser les filles de la sélection nationale du football. « Ce fut une belle expérience. J’ai été agréablement surpris par l’engouement et l’envie d’apprendre de ces filles. Elles bossent sans complexe et avec avidité », nous informe cet admirateur de Jurgen Klinsmann et de Peter Schmeichel. Il prévoit un bel avenir au foot féminin. « Au fait, l’avenir du football mauricien passera par les filles », conclut-il
Cédric, le redoutable défenseur
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Avis que ne partage pas tout à fait Cédric Permal, 24 ans, employé de poste, célibataire et bon vivant. « Le football a su renaître de ses cendres, grâce à la bonne volonté de plusieurs personnes dévouées pour cette discipline. Il faut regarder droit devant », explique Cédric, lui aussi accro des Diables Rouges et de la Nationalmannschaft. Mais sa source d’inspiration demeure son père. Ainsi, très jeune, il suivait son père un peu partout et c’est sans surprise que, dès l’âge de 12 ans, Cédric faisait la fierté de son équipe du quartier.
Tour à tour, le fils unique du couple Permal a évolué comme défenseur central à l’école de La Caverne, de la Sélection de Maurice de -17 et -20 ans, comme capitaine. En 2012, il s’est joint au Cercle de Joachim, une formation de l’élite et il s’est vite imposé comme patron de la défense. « Il est fort aux tacles et rapide dans la relance. De plus, il joue avec finesse et élégance et possède une bonne lecture du jeu », commente Jocelyn, non sans une dose de fierté.
Chez les Permal, la gent féminine apporte son soutien indéfectible à ces footballeurs. « Depuis toute petite, je savais que mon père se passionne pour le football. Donc ma maman le soutenait. Maintenant j’apporte mon soutien à mon frère, Cédric », conclut Lucilla.