Les mauvaises performances des sélections nationales, qui sont rentrées bredouilles des 9es Jeux des îles, et l’absence de direction durant une longue période à la Fédération mauricienne de basket-ball (FMBB) ont tiré cette discipline vers le bas. Il s’agit à présent de tout reconstruire.
[dropcap]L[/dropcap]e naufrage des basketteurs locaux aux Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), à La Réunion, était prévisible. Le Directeur technique national (DTN), le Français Charles Tassin, recruté en mai, n’a pu réaliser de miracle.
La sélection féminine, médaillée de bronze aux Seychelles en 2011, a fait pâle figure en perdant ses deux matches de poule contre Mayotte et Madagascar, pour être éjectée de la compétition dès le premier tour.
En masculin, nos basketteurs ont terminé deuxièmes de leur groupe avant de perdre en demi-finale face à Madagascar (76-50). Ils ont laissé filer la médaille de bronze en perdant le match de classement, 53-70, face aux Seychellois.
Par ailleurs, comment oublier le passage éclair du jeune meneur de jeu, Dwayne Chong, qui évolue en Australie. La FMBB avait dépensé beaucoup d’argent pour son déplacement à Maurice, mais finalement, il n’a pas été sélectionné pour les JIOI.
Au niveau local, les Mahebourg Flippers ont créé la surprise en remportant le Championnat de Maurice en masculin. Mais le Real s’est bien ressaisi en terminant la première partie de la nouvelle saison invaincue. Même cas de figure chez les dames, où les Hoops, championne en titre, fait actuellement la course derrière l’Union Sportive de Beau-Bassin/Rose-Hill.
Le basket local a aussi souffert au niveau fédéral, avec le président sortant, Philip Lee Kam Chung, plus souvent absent du pays. Cette situation a paralysé la Fédération, car il n’a jamais été en mesure d’assumer ses responsabilités. Il a logiquement démissionné le 9 décembre pour être remplacé par Hedley Han, qui assumait le poste de vice-président. Un grand chantier attend ce dernier en 2016.
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Questions à Hedley Han: «L’avenir s’annonce prometteur»
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Élu président de la FMBB depuis deux mois, il a déjà concocté un plan de relance pour cette discipline. Il est persuadé que les choses s’amélioreront.
Quelles sont les leçons à tirer de 2015 ?
Nous avons beaucoup souffert aux Jeux des îles de l’océan Indien. Nous étions prêts physiquement en masculin, mais il nous a manqué le jeu d’ensemble. De plus, il y a eu un gros manque au niveau technique. Le DTN était sur place et il a déjà identifié les lacunes.
Avez-vous des projets pour relancer le basket sur le plan local ?
Nous avons relancé le Centre National de Formation de Basket-ball (CNFBB) en décembre. C’est déjà un franc succès. On étudie la possibilité d’inclure les joueurs du CNFBB dans le championnat de première division, mais ils évolueront hors-concours.
L’avenir s’annonce prometteur avec ces jeunes. Nous mettrons aussi l’accent sur la formation à tous les niveaux, avec des stages pour les entraîneurs, les cadres et les arbitres.
Quid des sélections nationales ?
Nous éprouvons des difficultés à trouver des terrains pour l’entraînement de nos sélectionnés. Nous espérons trouver une solution pour tenir au moins une séance par semaine. Il faut savoir que nos sélections ne se sont pas entraînées depuis la fin des JIOI. On était déjà en retard sur les pays de la région et ils continuent à nous distancer.[/box]
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Zoom...Thierry Julie Un dernier titre de champion avant la retraite
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Âgé de 34 ans, ce joueur du Real a participé aux JIOI pour la quatrième fois en 2015, sans remporter la moindre médaille. Cet officier de la cellule informatique (IT Unit) de la force policière compte tirer sa révérence à la fin de la présente saison. Il sera à sa vingtième saison dans le championnat local et il est investi d’une dernière mission avant de prendre sa retraite.
« Les Mahebourg Flippers ont mis fin à 18 titres de champion d’affilée du Real. Je ne pouvais pas partir sur cette mauvaise note. Je veux reconquérir le titre avec mon équipe avant de prendre ma retraite en tant que joueur », confie Thierry Julie.
Et d’ajouter: « J’arrête après vingt ans pour enfin avoir une vie de famille normale. Je reviendrai peut-être sur les parquets en tant qu’entraîneur ». Ce joueur d’expérience a sa propre idée au sujet de la débâcle des Mauriciens aux JIOI : « La Réunion, Madagascar, les Seychelles et Mayotte ont des joueurs qui évoluent en tant que professionnels et qui sont taillés pour ce sport. Tel n’était pas le cas des Mauriciens. Je suis donc d’accord quand on parle de faire des détections et de mettre l’accent sur la formation. Il faut jeter les bases pour avoir des basketteurs de qualité à l’avenir ».[/box]
