
Il a été champion de Maurice de football, avec l’équipe du Sunrise, et il règne sans partage au snooker en étant le meilleur joueur local depuis 1995. Une double carrière sportive qui l’a toujours aidé dans sa vie professionnelle de gérant de l’entreprise familiale d’import/export et de finances.
[dropcap]A[/dropcap]ncien élève du Lycée Labourdonnais, il a intégré les Muslim Scouts juniors en 1974 à l’âge de 14 ans, et il obtient sa promotion en équipe première trois ans après. C’est lors de l’année 1977 qu’il a marqué l’histoire en devenant, à l’âge de 17 ans, le plus jeune joueur international dans l’histoire du football mauricien lorsqu’il est aligné en sélection nationale contre le Lesotho. Et, il devient le meilleur buteur et il est élu footballeur de l’année en 1980.
Il se joint à l’équipe du Sunrise en 1984, et il a vite connu le succès en remportant le championnat en trois occasions sans compter les trophées en MFA Cup et Coupe de l’Indépendance. Il été du voyage quand le Sunrise fut éliminé par le Matchede du Mozambique lors du match retour des ¼ de finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions.
Capitaine du Sunrise, champion de Maurice, aussi de l’équipe nationale qui a remporté la médaille d’argent à Madagascar lors des Jeux des îles de l’océan Indien et auréolé du titre de meilleur joueur en 1990, il décide de mettre un terme à sa carrière de footballeur sur ces bonnes performances. « Pour qu’on se rappelle de moi en tant qu’un champion », nous a dit Saleem Moosa.
Ayant du temps libre, il se met sérieusement au snooker et il décroche son premier titre de champion de Maurice en 1995, trophée qu’il a enlevé plus d’une dizaine de fois. Et, il est depuis le numéro un de Maurice.
Marié à Nabila, une ressortissante indienne, depuis 24 ans, Saleem a trois fils : Salman (23 ans), Faraz (19 ans) et Shariq (17 ans). Pour celui que les supporters des Muslim Scouts avaient surnommé ‘Le Petit Prince’ en 1980, et qui a toujours travaillé dans l’entreprise familiale d’import/export et qui est aussi implanté dans la finance avec Moosa Investment : « Le sport m’a appris qu’on pouvait atteindre ses objectifs à force de travail, de discipline et de sacrifices. Cela m’a beaucoup aidé dans ma vie professionnelle et privée. »
Il jette un regard très critique au sujet de la professionnalisation du football local. « Les jeunes joueurs n’ont pas l’encadrement nécessaire pour évoluer en tant que professionnel. Il n’y a pas de suivi psychologique et ils sont souvent livrés à eux-mêmes concernant la nutrition et la récupération. Sans oublier d’autres lacunes qui font qu’ils ne peuvent pas être considérés en tant que vrais footballeurs professionnels », nous a dit Saleem Moosa. Mais il pousse néanmoins les parents à encourager leurs enfants à pratiquer le sport : « Le cocktail sport et études marche très bien et cela inculquera la discipline à ceux qui veulent réussir. C’est très important d’avoir les deux pour l’épanouissement d’un jeune ».