
N’ayant pas encore reçu de salaires pour le mois de janvier, les joueurs de la ligue professionnelle de football avaient choisi de bouder la journée de dimanche. Heureusement que leurs comptes ont été crédités vendredi et la grève projetée a été avortée.
[dropcap]C[/dropcap]ertains joueurs de la Barclays Mauritius Premier League étaient dans tout leur état durant la semaine. « Vous trouvez cela sérieux qu’on nous oblige à ne pas travailler quand on joue au football professionnel et qu’à la fin du mois nos clubs ne nous payent pas ? Nous sommes partis à l’entraînement jeudi, mais on ne s’est pas entraîné pour protester contre le fait qu’on n’avait pas encore reçu nos salaires au 11 février. Et nous projetions même de ne pas jouer dimanche si cette situation avait perduré », confie un joueur qui a voulu garder l’anonymat par peur de représailles.
La situation s’est décantée vendredi quand les joueurs ont finalement reçu leurs salaires. « On se demande si cela vaut encore la peine d’évoluer dans le football professionnel ? Ce projet ne nous inspire plus confiance. On voit mal les jeunes s’y intéresser après ce qui s’est passé. Et on se demande aussi si ce n’était pas mieux de nous laisser avoir un autre boulot en parallèle. Je suis célibataire et j’ai dû emprunter à gauche et à droite pour payer mes factures de janvier. Imaginez le calvaire qu’ont vécu ceux qui sont des pères de familles», renchérit ce joueur.
De côté des clubs, on explique que ce délai dans les salaires découle d’un retard dans le paiement effectué par la Mauritius Football Association (MFA). « Nous ne sommes que l’intermédiaire dans cette affaire. C’est le ministère de la Jeunesse et des Sports qui a débloqué les fonds en retard pour le mois de janvier, alors que la Mauritius Professional Football League (MPFL) avait déjà déposé le dossier depuis mi-janvier. Ce n’est que jeudi dernier que nous avons reçu l’argent, qui a été distribué aux clubs le plus vite possible. Mais le congé public de lundi et la fermeture des bureaux pour cause de pluies torrentielles, mercredi, ont corsé l’affaire », explique un haut responsable de la MFA.
Deelen Sinnasamy, Operations Manager de la MPFL, promet que le nécessaire sera fait pour que cette situation ne se répète pas. « C’est la première fois qu’il y a un tel retard. Nous veillerons au grain pour que tous les payements arrivent à temps désormais. Nous allons également aider les équipes à mieux gérer leurs ‘cash flows’, afin d’avoir assez d’argent pour payer leurs joueurs à la fin de chaque mois », fait-il ressortir.
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