Questions à… Alain Jules: «L’échec était inévitable»

Mercredi 09 Mars 2016 Football , Football Local , O commentaire 0 views
L’entraîneur, Alain Jules explique la déroute  de la sélection nationale féminine au Botswana comptant pour le match aller de la Coupe d’Afrique des Nations. Pour lui, nos joueuses n’ont pas le niveau pour rivaliser sur l’échiquier africain. 6 – 0. Maurice a pris une raclée face au Botswana samedi. Comment expliquez-vous ce resultat? Au vu de leur physique, les Botswanaises se sont bien preparées et ont plusieurs  matchs dans les jambes. Elles sont très rapides et techniquement très puissantes. Ces dernières ont beaucoup joué sur les ailes et nous n’avons pas pu contenir les attaques. L’échec était donc inévitable. Que peut-on attendre du match retour prévu le 19 mars? Il ne faut pas se voiler la face. Nous n’avons pas le potentiel pour rivaliser avec l’équipe du Botswana. De plus, j’ai trois titulaires blessées en l’occurrence de Michelette Azie, Anaëlle Rassoie et Cynthia Édouard. Ces absences pèseront lourd dans la balance. Il est fort possible qu’on prenne plus de buts qu’à l’aller. Le  match retour sera extrêmement difficile. Cette défaite ne découle-t-elle du fait que la préparation a débuté que la veille ? La sélection a été constituée il y a un peu plus d’un mois.  Je ne pense pas que les données auraient changé même si on avait démarré la préparation depuis cinq ou six mois. La sélection est composée majoritairement de joueuses que j’ai côtoyées en 2002 pour les Jeux de la Commission Jeunesse et Sport de l’océan Indien (CJSOI) à La Réunion. Elles n’ont plus le même rendement. La moyenne d’âge est de 25 ans. Quelques jeunes font bien partie de la sélection mais elles n’ont pas une bonne base. Il faut voir la réalité en face. Nous n’avons pas le niveau pour rivaliser avec les équipes de l’océan Indien. Sur le continent africain, c’est un tout autre niveau. Comment remédier à cette situation ? Nous devons jeter de nouvelles bases  avec des jeunes de 7 à 8 ans pour espérer construire une équipe nationale digne de ce nom.  Sans des équipes des moins de 15, moins de17 et moins de 19, on ne peut pas s’attendre à avoir une bonne équipe senior. Le projet de formation de la Mauritius Football Association est une action fort louable mais cela prendra du temps. On n’obtient pas les résultats du jour au lendemain. Les filles doivent bénéficier des mêmes facilités que les garçons pour  progresser. Il ne faut pas négliger la détection qui est aussi importante pour dénicher les talents.

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