[Diaporama] Le Sport et la Femme: Nency Betty - la polyvalente

Lundi 28 Mars 2016 Football , Football Local , O commentaire 0 views
Elle ne passe pas inaperçue dans les buts du Lady Club M et de l’AS Quatre-Bornes. Outre son poste de gardienne de but, Nency Betty peut également évoluer comme joueuse de champ. Rencontre avec cette jeune femme aux talents multiples. [dropcap]L[/dropcap]es amateurs du ballon rond ayant vu les matchs de la sélection nationale féminine de football face au Botswana sont unanimes : sans Nency Betty, le score aurait pu être plus lourd. Cette jeune maman de 25 ans peut évoluer à différents postes. « Aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien, je ne portais pas le numéro 1, car il y avait également la possibilité que j’évolue en tant que joueuse de champ. En 2008, nous avions joué un match amical contre La Réunion, où j’ai terminé la partie en tant que joueuse de champ », précise-t-elle. Le sport a toujours été la passion de Nency Betty depuis sa plus tendre enfance. Elle pratiquait l’athlétisme plus jeune, avant de découvrir le football. « Je faisais les courses de 400m, 400m haies et 100m haies. Ensuite en standard V, je jouais au football avec les garçons à l’école de Beau-Vallon. Je pratiquais l’athlétisme et le football en parallèle », souligne la gardienne de but du Lady Club M. Elle a ensuite intégré l’école de foot de Beau-Vallon, sous la houlette de Jacques Bauluck, où elle était la seule fille de l’équipe. Elle a pendant un moment mis le football en attente, pour se consacrer à l’athlétisme, avant qu’un pépin physique ne l’oblige à mettre un terme à sa carrière d’athlète vers ses 18 ans. Elle a décidé de reprendre le football et a fait la connaissance de Jay Bhunjun, qui est devenu son mentor. « Jay Bhunjun est comme un père pour moi. C’est lui qui m’a fait grandir en tant que joueuse de football et le seul qui me comprenait vraiment, car je n’avais pas un caractère facile à gérer. J’ai intégré l’équipe de Riambel, avant de passer à Savanne. Ensuite Jay est parti entraîner l’AS Quatre-Bornes et je l’ai suivi. Désormais, j’évolue dans ce même club, et nous avons pour objectif de remporter le championnat », explique-t-elle. «  Le sport m’a empêchée de tomber dans la drogue » [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"81103","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-12584","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"637","alt":"Nency Betty"}}]]Nency Betty est une adepte du sport où ça bouge beaucoup. Elle explique que sans le sport, elle aurait pu être une tout autre personne. « Heureusement pour moi, j’ai toujours été fan de sport. C’est le sport qui m’a empêchée de tomber dans des fléaux comme la drogue. Si je suis la personne que je suis aujourd’hui, c’est grâce au sport », précise cette maman de la petite Lorna. Concilier vie sociale et sportive n’est pas une mince affaire. Habitant Beau-Vallon, elle doit laisser sa fille de deux ans avec sa maman, et se rendre à ses entraînements à Quatre-Bornes, par le bus, vers 16 heures. Elle doit ensuite faire vite pour rentrer, histoire de ne pas manquer le dernier bus qui quitte la gare à 20 heures. Quand elle ne joue pas, elle prend du plaisir à s’occuper de sa fille. Mordue du ballon rond, la gardienne de but veut voir le football mauricien avancer. Elle se dit prête à se donner à 110 % pour le pays, car elle veut montrer sa reconnaissance aux personnes qui ont cru en elle, notamment le sélectionneur Alain Jules qu’elle connaît depuis qu’elle est petite. Elle se dit, toutefois, exaspérée par les personnes de mauvaise foi, qui, sans connaître les conditions d’entraînement et la situation dans laquelle évoluent les filles, se permettent de dire du mal du football féminin. « Je demande à ces personnes de venir voir les sacrifices que nous faisons, avant de juger sans vraiment savoir ce qu’elles disent. Si nous avons une bonne structure d’entraînement, nous pourrons progresser et aller plus loin », souligne Nency Betty.

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