L’objectif final de l’ASPL 2000, soit celui de remporter le titre de champion de la Barclays Mauritius Premier League, a été atteint dimanche. L’entraîneur Sakoor Boodhun revient sur ce sacre. Il conclut que les jeunes ne se bousculent pas pour jouer au foot au plus haut niveau. Ce qui fait du tort au football local.
Votre équipe a été sacrée championne dimanche. Que retenez-vous du présent championnat, qui tire à sa fin ?
Notre objectif principal était de remporter le titre. C’est chose faite. Je retiens qu’on a eu une saison tranquille sans des blessures et qu’on a un bon effectif. Je dois remercier notre sponsor, la firme Total, sans lequel notre parcours aurait été très compliqué.
Y a-t-il eu des points noirs ?
Oui, la finale de la Republic Cup, perdue face au Cercle de Joachim. Nous sommes toujours en course pour la MFA Cup, qui demeure désormais notre priorité. Ce serait super si on réalisait le doublé.
Comment trouvez-vous le niveau d’ensemble du football mauricien et l’avenir de ce sport ?
Avec la professionnalisation, il y a un engouement parmi les jeunes pour se surpasser. Le projet de la Mauritius Professional Football League (MPFL) a fait ses preuves, malgré quelques flottements. Cependant, le niveau d’ensemble laisse à désirer. C’est dû au fait que nous n’avons pas un grand réservoir de joueurs. On ne se bouscule pas pour jouer pour telle ou telle équipe. Les études et autres activités sont les priorités des jeunes.
Que fait-on pour assurer la relève à l’ASPL 2000 ?
On a une équipe qu’on peut qualifier de juniors. Elle a l’avenir devant elle. Port-Louis est doté d’une école de foot, qui produit de bons joueurs. Des jeunes comme Ova, Mackay et autre Vincent sont issus de ce centre de formation et font très bien.
Cependant, on arrive difficilement à remplir les stades. Pourquoi selon vous ?
Il y a actuellement que deux équipes qui ont des supporters attitrés : ASPL 2000 et La Cure Sysvester. Là encore, ces deux équipes jouent au Stade St François Xavier, à proximité de leur public. Ce n’est pas le niveau du football qui en est la cause, mais plutôt les nombreux divertissements à portée de main.
