Le litige opposant la Mauritius Handball Association (MHA) au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) va de mal en pis. Le président Daniel Gérard parle de boycott et d’acharnement, tandis que le ministre Yogida Sawmynaden se montre toujours très critique à l’égard du premier nommé.
Le refus récent du MJS de soutenir financièrement le déplacement de 20 handballeurs et de deux dirigeants pour un exercice de détection à Rodrigues a contribué à détériorer sa relation avec la fédération. Au point où Daniel Gérard, président de la MHA, parle de discrimination en des termes à peine voilés. « Certains au ministère ont décidé de faire l’impasse sur ce déplacement car c’est …Rodrigues ! », insinue-t-il. Et de poursuivre : « La MHA est victime de coups bas. Le ministre a commis l’erreur de prêter l’oreille aux colporteurs de rumeurs. C’est pourquoi le MJS s’acharne sur la MHA. Nos projets n’ont pas son soutien ».
Poursuivant de plus belle, Daniel Gérard explique qu’il a toujours été une grande gueule. « Je n’ai jamais peur de dire ce que je pense, même de manière forte. Ce que je récuse, c’est la lâcheté, les coups dans le dos et les attaques sous la ceinture. Je ne suis pas un lèche-bottes. Mais je suis prêt à faire des concessions pour que les handballeurs ne soient pas des victimes expiatoires dans ce conflit avec le ministère », peste-t-il.
Même certains membres de la MHA et d’autres dirigeants ont l’impression que le ministère ignore le handball parce qu’on n’aime pas Daniel Gérard. Sanjay Dabydeen, vice-président, est catégorique : « Personnellement, je soutiens le travail effectué par Daniel Gérard à 100 %. Il est l’homme dont la MHA a besoin. Il a beaucoup fait pour le handball. Et comme tout le monde, il a ses défauts et ses qualités, mais il a de tout temps opéré dans la transparence et pour l‘avancement de cette discipline ».
Le trésorier Burty Caramsing est plus nuancé : « Il faut faire la différence entre la vie privée et le travail. On fait des reproches à Daniel Gérard, mais en se basant sur quoi. Toutefois, la tenue des élections en 2017 donnera un coup de neuf au handball ». Stéphane Soopramanien, secrétaire de la MHA, exprime, lui, sa différence : « Je ne suis pas d’accord que les élections aient été renvoyées de mars 2016 à avril 2017. Cependant, je ne pense pas que le MJS doit boycotter le handball, car ce sont les handballeurs qui paient les pots cassés ».