Peu de choses séparent Jonathan et Stéphanie Ramsamy. Mis à part qu’ils sont frère et sœur, résidents de Curepipe et craquent pour les sports, ils sont avant tout deux handballeurs internationaux de Maurice
Lui est grand, corpulent et vif dans ses mouvements. Elle est identique. « C’est dans les gènes. Je crois que mon frère et moi, nous avons hérité les qualités physiques de papa Edwin. Notamment la forte corpulence, la grande taille, le teint foncé, alors que notre maman, Margaret, nous a appris la douceur et les bonnes manières », explique Stéphanie Dorine Ramsamy, 25 ans, 1m70 pour 70 kg. Son frère, tout aussi loquace, 27 ans, fait, lui, 1m87 pour 105 kg. Les deux sont célibataires. « ‘Ena 1 ti 35/pointeur’, mais pour le mariage, il faudra réfléchir », disent les Ramsamy en chœur.
Le handball est leur sport de coeur et de raison. Jonathan Richard Ramsamy raconte que le handball est une histoire de famille. « Comme papa était sportif, nous étions toujours exposés aux efforts physiques. Que ce soit à l’école primaire ou au collège, je pratiquais les sports, dont l’athlétisme et les lancers en particulier », avise cet ancien élève du collège du St-Joseph. En 2003, il intègre le Centre de formation de handball. C’est sous la férule de l’ex-internationale Sherone Raboud que Jonathan va progresser en quelques mois. « Par la suite, j’ai pris goût en tant que gardien de but », avise cet admirateur de David Beckham et fan de Manchester United. Aujourd’hui, il est titulaire au sein de l’équipe de Curepipe Starlight et international de Maurice.
Cet employé de City Sports, ‘dj’ à ses heures perdues et ‘beach handballer’, a participé à quelques compétitions internationales : les Championnats d’Afrique Juniors, les Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien, les Jeux des îles de l’océan Indien et le Challenge Trophy.
« Le handball m’a rendu fort et coriace. Toutefois s’il y a un adversaire que je redoute, c’est bien Jean Noël Lagard qui est, pour moi, parmi les meilleurs à son poste à Maurice », dit-il, en bon sportif.
Son rêve : devenir monitrice
Frère et soeur lors des Jeux des Iles de 2015 à la Réunion.
La défenseuse de l’USBBRH a d’abord commencé avec le … karaté. « C’était pour mettre Jonathan k.-o. », pouffe-t-elle de rire. Toutefois, au collège Ste-Helena, elle a pris goût au handball. Dès l’âge de 14 ans, la robuste jeune fille a été prise en charge par le duo Bernard Amourdon/Sherone Raboud, au Forum de Curepipe. Vite, elle s’est imposée comme une solide défenseuse, vive dans ses mouvements, dure sur les adversaires et intelligente dans ses relances. « Je suis la Maldini du handball », se vante la handballeuse.
Après un parcours au sein de Curepipe Starlight, Stéphanie Ramsamy s’est jointe aux rivales de l’USBBRH. « Rivales et adversaires sur le terrain, mais amies et complices en dehors », s’empresse-t-elle d’ajouter. Plusieurs fois championne de Maurice, notre héroïne a un palmarès éloquent : participation à la CJSOI U17, Challenge Trophy U21, les Jeux des îles de l’océan Indien et les Championnats d’Afrique.
« Grâce au handball, j’ai eu la chance de voyager à maintes reprises. Mieux encore, ce sport m’a fait développer un moral de fer et une personnalité forte », avance la sœur cadette d’Isabelle.
Si à 25 ans, certaines femmes songent au prince charmant, tel n’est pas le cas pour Stéphanie. « Le mariage n’est pas à mon agenda. Je vais bosser dur afin de me faire une place au soleil et surtout de devenir coach. Mon rêve est d’entraîner les jeunes garçons et filles pour en faire des champions », conclut cet agent de réservation chez Mautourco.
Le frère Jonathan s’empresse de dire : « Un jour, quand ‘fanie’ sera à la tête d’une équipe, j’en constituerai une autre afin de la battre… » Seul le l’avenir nous le dira...