Le football professionnel est dans une mauvaise passe. Les joueurs attendent toujours leur salaire pour le mois de mai. Le président de l’ASPL 2000, Anwar Elahee, déplore l’absence de communication de la Mauritius Professionnal Football League et le manque de transparence en ce qui concerne la gestion.
Quel est votre constat concernant la gestion du championnat professionnel ?
En 2014, quand la ligue professionnelle a été lancée, c’était tout nouveau, tout beau. On s’attendait certes à quelques soucis en espérant que les choses se stabilisent au fil des années. Pour cette 3e saison, la situation pour ce qui est de la gestion a empiré. Concernant le football, malgré les critiques, il faut reconnaître que le niveau des joueurs a été rehaussé.
Donc, la situation est alarmante ….
Définitivement. J’ai tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. Au départ, on s’était dit que les choses allaient s’améliorer avec le temps mais en vain. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’énorme retard de paiement des salaires des joueurs. Mais, il n’y a pas que le salaire des joueurs, il y a aussi une détérioration de la gestion.
Comment expliquez-vous cela ?
Il n’y a pas de transparence dans la gestion. Après seulement huit mois durant cette 3e saison, je ne comprends toujours pas comment on a pu en arriver-là. Comment expliquer une telle situation financière ?
Avez-vous essayé de discuter avec les dirigeants de la MPFL pour leur faire part de votre inquiétude ?
Depuis le 1er juin, j’ai envoyé un mail à la MPFL pour m’enquérir de la situation et j’attends toujours une réponse. Et la moindre des choses c’est d’avertir les clubs lorsqu’il y a un problème car nous avons un accord avec la MPFL.
Que préconisez-vous comme solution ?
Le mal est déjà fait mais on s’attend au moins à ce que la MPFL communique. À travers la communication, on peut déjà mieux comprendre la situation. Par la suite, on peut essayer de travailler ensemble pour trouver une solution.
