Le néo-promu est passé tout proche de l’exploit en terminant à la troisième place de la Barclays Mauritius Premier League et ce malgré les nombreuses difficultés rencontrées. C’est à la force du courage qu’il a joué les derniers matchs de la saison, avec des supporters tout aussi enthousiastes.
Beaucoup ont cru jusqu’au bout à une surprise à la Leicester City dans la ligue professionnelle. À quatre journées de la fin du championnat, l’équipe issue de la capitale caracolait toujours en tête au classement. Une défaite 1-3 face à Petite-Rivière-Noire FC a tout basculé.
C’est en 2016 que l’équipe rocheboisienne obtient sa promotion pour le championnat professionnel après avoir échoué de très peu l’année précédente. Alors que leurs objectifs étaient le maintien en Premier League les hommes de Jérôme Thomas ont joué les premiers rôles dans ce qui fût une saison à rebondissement. Pour le coach, la saison est « plus que satisfaisante étant donné que nous avions débuté avec l’objectif de nous maintenir, mais au fil de la saison, nous avions revu nos ambitions à la hausse. Malheureusement, nous avons manqué le titre d’un rien. »
Bien qu’elle soit satisfaisante, la saison n’a pas été de tout repos pour Jérôme Thomas qui a dû faire face à des problèmes majeurs au sein de son effectif. Roche-Bois Bolton City avait débuté la saison avec 17 joueurs pour 36 matchs, ce qui n’est pas idéal selon lui. « Pour un championnat pareil, il faut au moins une vingtaine de joueurs. Nous avons terminé la saison avec cinq blessés. On se rendait donc aux matchs avec 12 voire 13 joueurs seulement », explique l’homme qui est à la tête de l’équipe depuis trois ans.
Il a lui-même était joueur au sein de cette formation et il sait combien c’est difficile pour une équipe de survivre sans moyen financier. En effet, Roche-Bois Bolton City étaient parmi ceux qui n’avaient pas de sponsor pour les aider financièrement. Cela a eu un impact direct sur le fonctionnement ainsi que le recrutement. « Nous sommes troisième du championnat, mais nous n’avons pas marqué beaucoup de buts. Faute de moyens, nous n’avons pu recruter des attaquants »
Les difficultés financières ont aussi eu des répercussions sur la préparation de l’équipe avec un manque d’équipement. « Nous avons terminé la saison avec seulement quatre ballons. Vous vous rendez compte, une équipe professionnelle qui s’entraine avec seulement quatre ballons ? », lâche Patrick Moorjee, un des directeurs de Bolton. Les joueurs s’entraînent au rythme de cinq à six fois par semaine. Ils bénéficient du stade St-François-Xavier trois fois par semaine.
Les autres jours, ils doivent allé de gauche à droite pour trouver un terrain. Des fois, il fallait même partager le terrain avec un autre club.
Roche-Bois Bolton City a démontré tout son talent dans sa quête au titre, mais l’heure est maintenant de penser à l’avenir du club. Patrick Moorjee et Jérôme Thomas espèrent trouver un sponsor pour la saison prochaine. « Cela nous aidera grandement. Sans sponsors, c’est difficile de s’en sortir », confie Patrick Moorjee.
Caserne, un capitaine exemplaire
Âgé de 24 ans, Christopher Caserne, natif de Roche-Bois est le gardien de but de la formation de la localité. Après des débuts dans l’équipe de Bolton à l’âge de 16 ans, il rejoint le Centre Technique pour ensuite évoluer au Cercle de Joachim. Il reviendra par la suite à Roche-Bois Bolton City où il sera nommé capitaine fort de son expérience avec pas moins de 17 titularisations avec le Club M. Christopher Caserne se veut être un « rôle-modèle » pour les jeunes de son quartier afin qu’ils ne tombent pas dans des fléaux de la société.
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