Le football est une religion chez les Aristide. Révélés durant le championnat de la COSAFA récemment avec la sélection des moins de 17 ans, Yannick et David Aristide ont été les grands artisans de la réussite du Baby Club M. Derrière les deux protagonistes suivent leurs trois petits frères, qui rêvent de faire carrière dans le football.
Les valeurs du football sont partagées chez les Aristide. Les deux plus grands de la famille ont écrit une belle page de l’histoire du football mauricien en atteignant pour la première fois une finale de la COSAFA toutes compétitions confondues. « C’est un honneur d’avoir pu disputer pour la première fois une finale de cette envergure, surtout à Maurice. Je remercie mes entraîneurs et les personnes qui ont participé au succès », confie David Aristide.
En effet, lors du premier match de la sélection nationale des moins de 17 ans face au Zimbabwe (1-0), David Aristide a montré la voie à ses coéquipiers. Il a été désigné l'homme du match lors de la rencontre inaugurale. « C’était un honneur de recevoir ce prix », relate le jeune footballeur de 15 ans. C’est à l’âge de neuf ans qu’il a commencé à s’intéresser au football.
« C’est en regardant quelques matchs que je me suis intéressé à me lancer dans cette discipline ». Par la suite, il a rejoint l’école de foot de Flacq. Après de bonnes prestations, il a intégré le Centre Technique National François Blaquart à Réduit sous la férule d’Alain Jules. En 2013, il s’est rendu en Espagne pour un camp d’entraînement de deux semaines au FC Barcelone. « C’était une expérience extraordinaire qui m’a permis de progresser », indique-t-il.
Yannick, le plus grand des Aristide, est âgé de 16 ans. Ce dernier a été élu meilleur joueur du championnat de la COSAFA et l’homme du match dans la deuxième rencontre du Baby Club M face au Botswana (2-1). Il avait même inscrit le but de la victoire pour les Mauriciens. « Je ne m’attendais pas à recevoir le titre de meilleur joueur du tournoi. Mon but contre le Botswana et ce titre obtenu me motivent pour aller le plus loin afin d’atteindre mes objectifs », soutient Yannick Aristide. L’ailier gauche du Baby Club M rêve d’évoluer dans un championnat étranger à l’avenir. La progression du numéro 15 est vraiment extraordinaire et dire que sa carrière n’a démarré il y a seulement quatre ans. À l’âge de 12 ans, il a rejoint l’école de foot de Bambous Virieux, où débute son apprentissage.
Sur les traces de leurs aînés
Un an plus tard, il a disputé les Jeux de l’avenir, les Jeux de l’espoir et le Challenge de Noël avec la sélection de Grand-Port ayant comme entraîneur un certain Quéland Tombé. Par la suite, il a disputé plusieurs tournois avec la sélection nationale des moins de 13 ans à La Réunion sous la férule d’Alain Jules.
En sus de David et Yannick Aristide, la famille compte trois jeunes footballeurs, à l'instar de Wyllan, Davidson et Kendy. Âgés de 11 ans, 12 ans et 14 ans respectivement, ils sont déjà sur les traces de leurs aînés. En effet, Wyllan et Davidson ont rejoint l’école de foot de Bambous Virieux. « À leur retour à la maison après la compétition, nous avons discuté. David et Yannick sont les exemples pour les trois frères. Ils veulent suivre les traces de leurs aînés. J’ai confiance qu’ils peuvent réussir de grandes choses dans le monde du football », confie Charlene Aristide, le père de ces footballeurs. Ce dernier a connu une carrière moins fructueuse que ses fils. Il a participé au championnat régional avec l’équipe Sabacos FC de Bambous Virieux.
Et maintenant dès qu’il trouve du temps, il en profite pour jouer avec ses fils.
Des fans du football anglais
La passion du football se transmet aussi à travers le monde anglais qu’il suit passionnément chaque saison. Kendy, Wyllan et Davidson et le père Charlene sont, quant à eux, fans des Diables rouges. Yannick est, lui, fan des blues de Chelsea alors que David supporte les Gunners d’Arsenal. « C’est un bon moment à passer entre famille avec un très bon spectacle. Quand il y a des confrontations directes entre nos équipes, c’est toujours amusant de vivre ce genre de moment avec la famille », relate Charlene Aristide.