Martine Kelly

Question à Martine Kelly : «La Cosafa Cup donnera une indication sur notre niveau»

By Naushad Korimdun Mardi 29 Aout 2017 Football , Football Local , O commentaire 0 views

Martine Kelly savoure encore la réussite de l’équipe féminine de football, de l’AS Quatre-Bornes, sacrée championne, à l’issue d’une finale épique dimanche. Toutefois, en bon capitaine-éclaireuse du Club M, elle a les yeux rivés sur la Cosafa Cup, prévue du 13 au 24 septembre, au Zimbabwe.

Vous avez connu une saison faste, avec l’ASQB, un nouveau titre de championne. Racontez-nous cette épopée…
Depuis l’âge de 15 ans, je joue au sein de l’Association Sportive de Quatre- Bornes. On a été cinq fois championnes, soit de 2001 à 2006. Depuis l’avènement de la Ligue Professionnelle, c’est notre 3e sacre d’affilée. Oui, comme vous le dites, c’est une saison faste, marquée par 9 victoires et deux nuls, en 11 matchs disputés. J’ai inscrit 17 buts. On a travaillé dur, avec des entraînements réguliers, sous la férule de Benjamin Lamarque. Même si, à un moment donné, le championnat a été interrompu. Le sérieux et la régularité des joueuses, nous ont porté vers le sommet.

Qu’est-ce qui motivent ces jeunes filles, alors que l’avenir de la Ligue Professionnel, version MPFL, est incertain ?
Leur amour pour jouer au football. Justement, cela demande des gros sacrifices, car les équipes féminines n’ont pas des sponsors directs, alors que les joueuses touchent Rs1 000. Sauf les internationales, qui reçoivent Rs2 000. Heureusement que certaines firmes, à l’instar de Padco Ltd,  donne de l’emploi à  un maximum des sportifs. Il y a un problème, quant à l’avenir du football. Jusqu’à quand peut-on garder, motiver les jeunes filles, si elles n’ont pas des débouchées, par la suite.

L’avenir du foot féminin est-il sombre ?
Pas exactement sombre, mais incertain. La Cosafa Cup donnera une indication sur notre niveau. Cette compétition se tiendra au mois de septembre. Au fait, le problème est qu’il n’y a pas de pépinière. Tenez, je me demande, sans accuser personne, ce que font la grosse majorité des profs d’éducation physique dans les collèges. La plupart des filles terminent leurs études secondaires, sans pouvoir pratiquer la moindre discipline sportive. Pourtant ces jeunes filles de 12 à 18 ans, représentent un potentiel énorme.

Concernant la COSAFA CUP, comment vous abordez ce rendez-vous Zimbabwéen ?
Avec beaucoup de sérieux, de commitment, mais tout en sachant qu’on n’a pas la meilleure équipe du tournoi. J’espère qu’avec une préparation adéquate, on pourrait se tirer d’affaire.

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