Lady Club M

Lady Club M : le naufrage

By Michaël Choyen Jeudi 21 Septembre 2017 Football , Football Local , O commentaire 0 views

Un vrai naufrage : voilà comment résumer la participation des footballeuses mauriciennes à la Cosafa Cup 2017, au Zimbabwe. Trois défaites, dix-sept buts encaissés alors que l’attaque fait un zéro pointé. Focus sur le Lady Club M.

Après une première participation aux Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI) 2015, on n’avait entendu parler de la sélection féminine de football que lors de sa dernière sortie, qui remonte à 2016. C’était contre le Botswana, en marge des qualifications pour la Coupe des nations. On se rappellera que, pour les Jeux, le sélectionneur Alain Happe était responsable du Lady Club M et que, contre le Botswana, Alain Jules était aux commandes. Les figures de proue avaient pour noms Martine Kelly et Anaëlle Rassoie. Ces deux-là sont toujours là, alors que la sélection tombe, désormais, sous la houlette du Français Pierre Yves Bolideau.

Alors qu’on pouvait penser que les débâcles des JIOI - deux défaites, cinq à zéro contre Madagascar et trois à un contre La Réunion - et de la Coupe des nations (onze à zéro au combiné avec une humiliante défaite 0-7 à domicile contre le Botswana) avaient été retenues, on semble bien loin du compte. Sans une préparation digne de ce nom, cette sélection s’est rendue au Zimbabwe pour disputer la Cosafa Cup 2017. Une compétition régionale qui voit la participation de douze équipes nationales, réparties en trois poules de quatre. Et les résultats ont été, une fois de plus, catastrophiques. Battue trois à zéro lors du match d’ouverture contre le Swaziland, le Lady Club M a été balayé sur le lourd score de onze à zéro contre le Kenya.

Absente des quatre précédentes éditions en 2002, 2006, 2008 et 2011 de la Cosafa Women’s Cup, on se doutait bien que le Lady Club M allait au-devant d’une montagne à escalader. Nos prévisions se sont révélées exactes. N’ayant aucune expérience à ce niveau, Lethicia Dadard et Anaëlle Rassoie, en défense, et Nancy Betty dans les buts, pourtant des éléments cadres, ont été incapables de tenir la barque. Elle a, finalement, coulé. Pas de repères, pas d’encadrement technique digne de ce nom. Voilà un peu les problèmes auxquels le Lady Club M doit faire face.  Peut-on critiquer les footballeuses pour ces résultats ?

Tony François, entraîneur de l’équipe championne en titre chez les masculins, Pamplemousses S.C, dit, sans ambages, que les filles n’y sont vraiment pour rien. « Je dirais qu’un manque de structures est à la base du mal de notre football aujourd’hui. Pas seulement du football féminin, mais en général. On ne peut pas participer à une compétition internationale sans une bonne préparation. Cela ne marchera jamais comme ça », fait-il ressortir.

Nos footballeurs attendent toujours pour savoir de quoi sera le championnat version 2017-2018, nos footballeuses envoyées au casse-pipe, le sélectionneur Filho porté disparu depuis le voyage du Club M en Inde, voilà à quoi est réduit le football aujourd’hui. À quand la fin du tunnel ? Bien malin celui qui pourra répondre à cette question.

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