Questions à Sébastien Sirot (Ancien DTN) : «Les fondations ne sont pas bonnes»

By Loïc Gangaram Samedi 24 Novembre 2018 Football , Football Local , O commentaire 0 views

Le technicien français pense que le football mauricien ne progressera pas tant qu’il n’y a pas un bon encadrement, couplé à une bonne synergie entre les différents partenaires, avec l’aide du privé. 

La sélection nationale de moins de 23 ans a peiné face au Kenya lors des éliminatoires de la CAN U23. En tant qu’ancien Directeur technique national (DTN), quelle est, selon vous, la problématique à ces contre-performances ? 
Je me tiens informer de l’évolution du football mauricien, même si je ne suis plus en poste depuis le début de l’année. On ne peut pas constituer une sélection performante trois semaines avant un match important, surtout quand vous avez des joueurs locaux qui n’évoluent pas dans un championnat solide depuis des mois, ou qui jouent tous les deux ou trois jours.

Les U23 ne sont cependant pas la seule sélection mauricienne à souffrir d’un manque de résultat. La même logique s’applique-t-elle pour les autres sélections ?
Il n’y a pas de secret : il n’y a que le travail continu pour obtenir des bons résultats. Le football mauricien a besoin d’un projet sportif en commun sur le long terme en synergie avec la Fédération, les ministères de la Jeunesse et des sports, de l’Éducation, de la Santé et une cohésion sociale. Maurice a le potentiel pour obtenir des bons résultats grâce à la jeunesse, mais il faut les former avec des éducateurs compétents. Or, chacun fait son travail dans son coin depuis des années, ce qui n’est pas normal. C’est dû à un manque de cohésion et, surtout, par l’égo de certaines personnes.

Pensez-vous que la jeunesse est bien encadrée dans l’île ?
Les fondations ne sont pas bonnes dans l’ensemble, dû à un manque d’infrastructures. Pour que les jeunes puissent travailler dans des bonnes conditions, il serait bon que le ministère et la MFA s’entendent déjà à ce sujet, avec l’aide de partenaires privés. Nous savons très bien qu’un bon complexe sportif par district serait l’idéal.

La sélection nationale des moins de 17 ans a, elle, sorti la tête de l’eau en étant performante lors des éditions de la COSAFA. Quelle a été la méthode adoptée ?
En 2017, nous avons eu des résultats car nous avions fait des détections depuis septembre 2016, tout en organisant un programme d’entraînement méthodique sur une base quotidienne. Et par la suite, les résultats ont suivi.

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