Beach-volley – Post-JIOI - Reza Itoola : «Nous avons des leçons à tirer»

By Kevin Manoo Mercredi 07 Aout 2019 Sports collectifs O commentaire 0 views

Trois médailles d’argent et une médaille de bronze. Telle est la récolte des beachvolleyeurs mauriciens aux Jeux des îles, alors que l’objectif affiché était les quatre médailles d’or en jeu. Le coach de l’équipe masculine indique qu’il y a eu des circonstances défavorables, mais aussi que la force des Réunionnais n’avait pas été mise en lumière avant le tournoi.

Comment qualifiez-vous la performance de Maurice en beach-volley aux Jeux des îles ?
C’est définitivement une performance mi-figue mi-raisin. Nous avions placé la barre très haut, notamment en visant les quatre médailles d’or. Mais durant la compétition, les joueurs ont tous été psychologiquement affectés par la blessure d’Éric Louise. L’équipe menait face aux Comores et a dû déclarer forfait. D’un autre côté, la paire Doobraz–Alfred a dû jouer plus de matchs, ce qui a entamé leur fraîcheur physique. La Team Maurice prend tout de même la troisième place sur le podium.  

La performance de l’équipe est-elle uniquement due à la blessure d’Éric Louise ?
Nous ne pouvons imputer cela à la seule blessure d’Éric. Je lui souhaite d’ailleurs un prompt rétablissement. Il faut remettre les choses dans leur contexte. Nous jouons sur notre sol, nous avions réussi une bonne campagne africaine, ce qui de facto nous avait placés comme les favoris. Mais nous étions prévenus que La Réunion ne venait pas pour faire de la figuration. Ils ont commencé le beach-volley presqu’au même moment que nous, soit dans les années 1990. Outre le fait qu’ils ont aligné leurs meilleurs joueurs de volley, ils ont aussi bénéficié d’une bonne préparation en France et en Espagne. Maurice a certes bien fait en Afrique, mais le niveau du beach-volley africain et européen n’est pas le même. C’est à ce niveau que nous n’avons pu faire jeu égal avec notre principal adversaire.

Il y a encore du chemin à faire alors ?
Nous avons surtout des leçons à tirer. Il faut qu’on puisse s’adapter à tout type de jeu. Par exemple, on est plus habitués à un jeu qui est centré sur l’attaque, car c’est le style exercé en Afrique. Par contre, La Réunion pratique un jeu plus technique, qui demande plus de lecture. Nous devons aussi continuer à nous perfectionner, ce qui veut dire participer à plus de tournois possibles. Pour cette année, nous avons les Jeux africains à venir et aussi la Continental Cup.

N’est-il pas temps d’avoir une expertise étrangère exclusivement dédiée au beach-volley?
Toute expertise étrangère est la bienvenue. Mais il ne faut pas non plus négliger l’apport des techniciens mauriciens. Nous avons la capacité pour bien faire. Nous enchaînons les bonnes performances. Des pays, tels que le Maroc, savent que nous ne sommes pas faciles à jouer. Pour dire que nous sommes sur la bonne voie.

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