La saison annulée et les frontières fermées, les footballeurs étrangers évoluant dans les différents championnats locaux sont bloqués à Maurice. Certains d’entre eux ne perçoivent plus de salaire.
Roche-Bois Bolton City compte cinq joueurs étrangers dans son effectif. « La situation devient de plus en plus difficile. Nous avons fait notre maximum pour payer nos joueurs jusqu’à la fin du mois de mai. Mais, il sera impossible pour nous de les rémunérer le mois prochain et ils sont déjà au courant », souligne François Paul, président des Rocheboisiens.
Du côté de l’Union sportive Beau-Bassin/Rose-Hill, les footballeurs étrangers n’ont pas été payés depuis la fin du mois d’avril. « Il était prévu que les joueurs retournent dans leur pays le 1er mai dernier. Mais, avec la fermeture des frontières, cela n’a pas été possible. Nous faisons avec les moyens du bord. Les clubs s’endettent et les sponsors ne peuvent plus nous aider avec la crise économique », relate Shakeel Goburdhun, président du club. Grande Rivière-Sud-Est (GRSE) Wanderers a lui décidé de réduire le salaire de ses étrangers.
« Avec le loyer et la nourriture, il est difficile de payer nos joueurs à 100%. Ils reçoivent seulement la moitié. Nous leur avons expliqué la situation et ils se sont montrés compréhensifs », confie Jayesh Rampadarath, team manager de la formation flacquoise. Le défenseur ivoirien des Rastas, Arthur Bosson, dit comprendre la situation. « C’est le cas partout en Europe où les joueurs ont accepté une baisse. Ce n’est pas facile mais je m’adapte à la situation », avance-t-il.
Face à cette situation, certains joueurs n’ont qu’une envie, celle de rentrer chez eux. C’est le cas de Marcel Wamba, milieu de terrain de Roche-Bois Bolton City. « Je voudrais être avec ma famille. Et là, on se retrouve sans argent et sans entraînement. C’est très compliqué mais heureusement que le club continue à nous aider malgré tout. Dès que les frontières rouvrent, je vais rentrer au Cameroun », rétorque le footballeur. En attendant la réouverture des frontières, ils devront prendre leur mal en patience.