Le président de Grande-Rivière-Sud-Est Wanderers attend impatiemment la reprise de la Super League. À un point d’être sacrés champions, Rexjoe Panain est d’avis que les Rastas ne pourront être rattrapés, bien que mathématiquement parlant rien n’est joué au classement.
Les disciplines collectives ne sont pas autorisées à reprendre leurs activités lors de la deuxième phase de réouverture, à partir du 1ᵉr mai. Pensez-vous que cela peut avoir des répercussions sur la reprise des championnats nationaux ?
Je ne crois pas. La Mauritius Football Association a donné l’assurance que la saison ira à son terme. J’espère simplement qu’il n’y aura pas de cas locaux de Covid19 dans les jours à venir. Ainsi, les autorités pourraient assouplir les restrictions et autoriser la reprise des activités pour les disciplines collectives en attendant la reprise des championnats nationaux.
Votre équipe a besoin d’un point pour être couronné champion de la Super League. Vous devez certainement être impatient, n’est-ce pas ?
Définitivement. Nous ne voulons pas revivre le même scénario que la saison dernière. Pour moi, GRSE Wanderers est déjà champion. Certes, nous avons besoin d’un point, mais ce sera difficile pour l’ASPL 2000 de nous rattraper. Nous n’attendons plus que la reprise pour rendre le titre officiel. Et j’espère que ce sera fait lors de notre prochain match face à Roche-Bois Bolton City.
Ce titre serait le premier des Rastas. Qu’est-ce que cela représentera pour vous ?
Ce serait l’aboutissement de toute une carrière en tant que dirigeant. J’ai toujours rêvé d’être champion de Maurice. D’ailleurs, au sein de notre effectif, seul Andy Sophie a déjà remporté cette distinction. Ce serait une immense fierté pour toute l’équipe des Rastas. On le mérite amplement. La cerise sur le gâteau serait de boucler le championnat sans la moindre défaite. Ce serait un très grand honneur pour le village de GrandeRivière-Sud-Est et toute la région de l’est.
Outre la Super League, la formation de l’Est peut aussi prétendre aux deux coupes nationales. Croyez-vous à un triplé ?
C’est réalisable et nous y croyons. Selon moi, le championnat est déjà joué. Il reste la finale de la Republic Cup à disputer face à Savanne SC. Et comme tout le monde le sait, une finale reste une finale et nous respectons notre adversaire. Quant à la MFA Cup, nous avons encore notre chance. J’espère que les joueurs ont, malgré le confinement, conservé une bonne condition physique. Comme ça à la reprise, nous n’aurons pas un gros travail à abattre.
En deux ans, les Rastas sont passés de club de la première division nationale à prétendant au titre de champion de Super League. Qu’est-ce qui fait votre force ?
La discipline est le maître-mot. J’en profite pour saluer le gros travail abattu en ce sens par Twaleb Fatemamode (ancien entraîneur : ndlr), durant son passage. Aujourd’hui, le club est comme une vraie famille. Je suis très proche de mes joueurs. Nous passons aussi de bons moments en dehors du football. De plus, il y a eu l’arrivée de Jayesh Rampadarath. Ce dernier a voulu mettre en place une équipe compétitive pour viser le titre. Chez nous, l’argent passe au second plan, c’est avant tout pour l’amour du maillot. J’ai des joueurs exemplaires. Quand nous voyons ce qui s’est passé avec la Super Ligue, c’est un exemple qu’il n’y a pas que l’argent dans le football.
Si les Wanderers sont couronnés champions, ils seront éligibles pour la Ligue des Champions africaine. Vous êtes-vous penchés sur le sujet ?
C’est un rêve pour tous clubs de jouer la Ligue des Champions africaine. Ce sera une autre paire de manches, mais nous allons nous préparer. Pour l’heure, nous n’avons pas encore débattu sur le sujet. Il n’y aura pas de gros changement au sein de notre effectif. J’ai confiance en mes joueurs et c’est une équipe qui représente l’avenir.