Le rapport du Fact-Finding Committee a finalement atterri sur la table de la Mauritius Football Association en début de semaine. Ce document de 16 pages ne pointe personne du doigt dans le scandale de voyeurisme qui a ébranlé le football local, faute de preuves concluantes. Trois recommandations ont été faites par le comité présidé par l’avocat Joy Beeharry.
C’est en se basant sur les différentes versions recueillies que le Fact-Finding Committee (FFC) a rédigé son rapport. 11 personnes sont passées devant ledit comité, notamment le président de la MFA, Samir Sobha, l’ancien secrétaire général Didier Pragassa, le secrétaire général par intérim, Nazeer Bowud, ainsi que les employés Deelen Sinnasamy, Mila Sinnasamy, Bindou Kistnarain, Mylène Hosanee, Alessia Poinen, Caitkie Vaghjee et Pakion Raghaven. Une ancienne employée à l’instar de Julie Daxe a aussi été entendue.
Le rapport a conclu que, le téléphone portable utilisé dans les toilettes des dames de la MFA n’ayant pas été sécurisé et demeurant introuvable, constitue une lacune dans l’enquête. D’autant plus que personne n’a été en mesure d’identifier la marque du téléphone et à qui appartient l’appareil.
Suite aux auditions, il est clair qu’une personne a placé le téléphone portable dans un panier, dans les toilettes des dames. Toutefois, faute de preuves, la commission n’a pu déterminer qui était l’auteur de cet acte.
Cela, même si la secrétaire administrative Mila Sinnasamy a déclaré avoir vu l’ancien secrétaire général, Didier Pragassa, dans les toilettes des femmes le jour précédent la découverte du téléphone en mode « recording » et dans le couloir menant aux toilettes le jour où le pot aux roses a été découvert. Elle a fait une vidéo de l’appareil le 29 juillet dernier. Le FFC a aussi souligné dans son rapport que les propos de Pakion Raghaven qui soupçonne l’ancien secrétaire général d’avoir placé le téléphone portable dans un panier au-dessus des « boîtes de Doliprane » vides du fait que ce dernier prenait souvent ce médicament ne constitue pas une preuve tangible. Car n’importe qui aurait pu utiliser les boîtes de ce médicament, qui est de plus aussi utilisé par des joueurs.
Le FFC a émis des recommandations à la MFA. L’avocat Beeharry et ses assesseurs Pamela Ramasamy-Somanah et Me Adarsh Ramkissoon proposent à l’instance dirigeante du football local d’organiser des exercices de « Team Building ». Cela, dans le but de créer un meilleur environnement de travail au sein de la MFA. Ce qui permettra aux employés d’être plus productifs. La commission recommande aussi de changer les vitres transparentes installées dans les toilettes ou qu’elles soient simplement peintes.
Le FFC conseille à la MFA d’installer des caméras de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de son bâtiment. Or, depuis le mois d’août dernier, la Sepp Blatter Football House de Trianon est dotée de vidéosurveillance.
Enquete policière : Le dossier envoyé au DPP dans un mois
Si les travaux du Fact-Finding Committee sont complétés, la police de Rose-Hill poursuit, elle, son enquête. Selon une source, quelques témoins seront entendus dans les jours à venir. Ce n’est qu’après cela, soit dans environ un mois, que le dossier au Directeur des poursuites publiques (DPP).
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